lundi 24 septembre 2012

La RDC au bord de l'implosion : Le régime sanguinaire de «KABILA» doit cesser de faire du théâtre

23/09/2012


Joseph Kabila et le membre du Gvt Matata

Le ministre de l'Intérieur, Richar MUYEJ MANGENZ MANS, a convoqué dernièrement tous les partis politiques pour les inviter à se serrer les coudes en vue d'une bonne tenue du XIVe Sommet de la Francophonie à Kinshasa. Les partis politiques d'opposition ont boycotté cette rencontre.

L'on peut néanmoins se demander pourquoi rechercher l'union sacrée des Congolais seulement pour les assises de la Francophonie qui ne dureront que l'espace de 48 heures alors que la RDC est confrontée à divers défis qui doivent obliger toute la classe politique à se retrouver autour d'une table pour se regarder en face en vue de trouver des voies et moyens pour une véritable paix durable.

On bat le fer quand il est chaud dit un adage. Il n'est pas bienséant de vouloir offrir aux étrangers une image de cohésion nationale pour leur jeter de la poudre aux yeux alors qu'en réalité nous vivons dans un antagonisme susceptible de faire imploser le pays.

Le ministre de l'Intérieur a convoqué dernièrement tous les partis politiques dans un hôtel de la ville pour les inviter à se serrer les coudes en vue d'une bonne tenue du XIVe Sommet de la Francophonie à Kinshasa.

La préoccupation de cet homme d'Etat congolais est d'éviter que les politique congolais dont on connaît la boulimie du pouvoir ne présentent à nos hôtes l'image d'une RDC déchirée, fracturée et au bord de l'implosion à cause des conflits post électoraux nés après me 28 novembre 2011.

Beaucoup de partis politiques ont répondu présent à l'appel. Mais malheureusement nous avons constaté l'absence de ceux-là que le ministre de l'Intérieur attendait sérieusement.

Il les attendait parce qu'il connaît leur ancrage au sein de la population et surtout de leur audience au-delà des frontières nationales.

Ce sont ces partis politiques qui sont capables de donner un autre son de trompette susceptible de jeter le pavé dans la marre. Suite à leur boycott de cette rencontre, nous pouvons dire que l'objectif du ministre de l'Intérieur n'a pas été atteint.

Bien que cette initiative soit louable et mérite' d'être saluée, l'on peut néanmoins se demander pourquoi rechercher l'union sacrée des Congolais seulement pour les assises de la Francophonie qui ne dureront que l'espace de 48 heures alors que la RDC est confrontée à divers défis qui doivent obliger toute la classe politique à se retrouver autour d'une table pour se regarder en face en vue de trouver des voies et moyens pour une véritable paix durable. On bat le fer quand il est chaud dit un adage.

Au nombre de ces défis, il y a par exemple les différends électoraux qui ont vu le jour après les scrutins du 28 novembre 2012. Les faiblesses de la CENI dans l'organisation de ces élections ont été reconnues même par le chef de l'Etat.

Des contestations ont eu lieu entre des candidats de mêmes familles politiques. Bref, les élections du 28 novembre 2011 n'ont pas donné une bonne image de la démocratie en RD Congo.

Face à ces déchirements, il aurait fallu conclure une paix des braves entre différents protagonistes, mais personne n'a eu le courage d'initier une table ronde ou un dialogue pour pacifier les esprits.

C'est d'ailleurs dans cet imbroglio où la tension était perceptible sur le plan politique que les fameux mutins du M23 se sont mis en vedette en déclenchant les hostilités contre les FARDC.

Cela fait cinq mois aujourd'hui que ces hors-la-loi occupent paisiblement une bonne partie du Nord-Kivu où ils ont installé leur propre administration.

Au Katanga c'est le fameux Kyungu Gédéon et sa bande qui sèment la désolation dans les zones où ils sont devenus des seigneurs, alors qu'en Ituri le tristement célèbre colonel Matata Cobra et ses miliciens du Front républicain patriotique de l'Ituri (FRPI) font du chantage au gouvernement avant d'accepter leur intégration dans les FARDC.

Un fait est vrai que ces chefs rebelles et leurs groupes ne seraient pas aussi à l'aise s'ils ne bénéficiaient des complicités dans la population. Ces complices se recrutent bien sûr parmi les gens qui se sentent frustrés pour une raison ou une autre.

Pour venir à bout de tous ces mouvements rebelles, la RDC a plus que besoin de l'union de tous ses enfants de quelque horizon qu'ils soient. Si cela n'a jamais été la préoccupation du ministre de l'Intérieur, le moment est arrivé pour qu'il y pense.

De même qu'il a le souci de voir tous les politiciens unis pour le succès de la Francophonie, de même il devrait les rassembler autour d'un idéal commun et très capital pour tout le pays à savoir la paix des esprits et la justice pour arriver à la reconstruction.

Il n'est pas bienséant de vouloir offrir aux étrangers une image de cohésion nationale pour leur jeter de la poudre aux yeux alors qu'en réalité nous vivons dans un antagonisme susceptible de faire imploser le pays.

Cette hypocrisie ne sert à rien. Soyons d'abord honnêtes envers nous-mêmes. Cessons de faire du théâtre.

© KongoTimes

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