Wednesday, 06 November 2013 Julien Paluku, Gouverneur du Nord Kivu a été ce mercredi 06 novembre à Chanzu où il a conduit une délégation du comité provincial de sécurité pour constater la situation réelle sur terrain.
La grande découverte c'est la découverte de plus de trois cents tonnes de caisses de munitions toutes catégories confondues en dépit d'autres centaines de tonnes brûlées par les M23 dans sa fuite.
Des armes de longues portée (canon 122) et d'autres tirant jusqu'à 22 km ont été retrouvées sur la collines de Chanzu où Sultani Makenga avait réussi à établir une grande base militaire.
L'autre surprise du jour c'est un enfant soldat rwandais de 17 ans capturé à Chanzu même par les Fardc et qui a révélé à la délégation du gouverneur qu'il est originaire de BUTARE.
L'enfant soldat, le nommé SENGIYUNVA fils de TWAGIRAYEZU LADYSLAS et de MUKANKUBITO BÉATRICE a été recruté à BUTARE même et est arrivé en RDC dans une vague de 750 rwandais, selon ses propres déclarations. Au regard des stocks importants d'armes trouvées sur terrain, Chanzu était le centre de PLANIFICATION DE LA BALKANISATION DE LA RDC et tout le monde peut désormais comprendre pourquoi Bosco Ntaganda dans sa fuite en avril 2012, avait choisi de replier dans le triangle CHANZU-MBUZI-RUNYONYI.
Tout le monde peut désormais comprendre d'où venait l'arrogance du M23 et alliés. Avant de quitter Chanzu, Julien Paluku a dû hisser de nouveau le drapeau de la RDC pour matérialiser la restauration de l'autorité de l'Etat dans cette entité martyre en promettant d'y construire un musée de la capitulation du M23. Julien Paluku, Gouverneur du Nord Kivu a été ce mercredi 06 novembre à Chanzu où il a conduit une délégation du comité provincial de sécurité pour constater la situation réelle sur terrain. La grande découverte c'est la découverte de plus de trois cents tonnes de caisses de munitions toutes catégories confondues en dépit d'autres centaines de tonnes brûlées par les M23 dans sa fuite.
Des armes de longues portée (canon 122) et d'autres tirant jusqu'à 22 km ont été retrouvées sur la collines de Chanzu où Sultani Makenga avait réussi à établir une grande base militaire. L'autre surprise du jour c'est un enfant soldat rwandais de 17 ans capturé à Chanzu même par les Fardc et qui a révélé à la délégation du gouverneur qu'il est originaire de BUTARE.
L'enfant soldat, le nommé SENGIYUNVA fils de TWAGIRAYEZU LADYSLAS et de MUKANKUBITO BÉATRICE a été recruté à BUTARE même et est arrivé en RDC dans une vague de 750 rwandais, selon ses propres déclarations.
Au regard des stocks importants d'armes trouvées sur terrain, Chanzu était le centre de PLANIFICATION DE LA BALKANISATION DE LA RDC et tout le monde peut désormais comprendre pourquoi Bosco Ntaganda dans sa fuite en avril 2012, avait choisi de replier dans le triangle CHANZU-MBUZI-RUNYONYI.
Tout le monde peut désormais comprendre d'où venait l'arrogance du M23 et alliés. Avant de quitter Chanzu, Julien Paluku a dû hisser de nouveau le drapeau de la RDC pour matérialiser la restauration de l'autorité de l'Etat dans cette entité martyre en promettant d'y construire un musée de la capitulation du M23. Julien Paluku, Gouverneur du Nord Kivu a été ce mercredi 06 novembre à Chanzu où il a conduit une délégation du comité provincial de sécurité pour constater la situation réelle sur terrain.
La grande découverte c'est la découverte de plus de trois cents tonnes de caisses de munitions toutes catégories confondues en dépit d'autres centaines de tonnes brûlées par les M23 dans sa fuite.
Des armes de longues portée (canon 122) et d'autres tirant jusqu'à 22 km ont été retrouvées sur la collines de Chanzu où Sultani Makenga avait réussi à établir une grande base militaire.
L'autre surprise du jour c'est un enfant soldat rwandais de 17 ans capturé à Chanzu même par les Fardc et qui a révélé à la délégation du gouverneur qu'il est originaire de BUTARE.
L'enfant soldat, le nommé SENGIYUNVA fils de TWAGIRAYEZU LADYSLAS et de MUKANKUBITO BÉATRICE a été recruté à BUTARE même et est arrivé en RDC dans une vague de 750 rwandais, selon ses propres déclarations.
Au regard des stocks importants d'armes trouvées sur terrain, Chanzu était le centre de PLANIFICATION DE LA BALKANISATION DE LA RDC et tout le monde peut désormais comprendre pourquoi Bosco Ntaganda dans sa fuite en avril 2012, avait choisi de replier dans le triangle CHANZU-MBUZI-RUNYONYI.
Tout le monde peut désormais comprendre d'où venait l'arrogance du M23 et alliés. Avant de quitter Chanzu, Julien Paluku a dû hisser de nouveau le drapeau de la RDC pour matérialiser la restauration de l'autorité de l'Etat dans cette entité martyre en promettant d'y construire un musée de la capitulation du M23.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a annoncé ce mercredi 6 novembre à Goma que les militaires congolais ont découvert sur la colline de Chanzu des caches d’armes contenant plus de 300 tonnes de munitions et d’armes lourdes.
Il a fait cette annonce au retour d’une mission effectuée avec les membres du comité provincial restreint de sécurité sur cette colline d’où les rebelles du M23 ont été délogés le mardi.
« Nous avons découvert des caches d’armes à Chanzu que nous avons évaluées à plus de 300 tonnes de minutions. Nous avons découvert des armes qui ne sont jamais arrivées dans les dépôts d’armements des FARDC.
Des armes lourdes qui tirent à 22 km ou 30 km et qui pilonnaient Bunagana », a déclaré le gouverneur du Nord-Kivu, affirmant avoir même vu l’arme avec laquelle les rebelles ont pilonné la cité de Bunagana.
Les obus tirés par le M23 sur Bunagana à partir de Chanzu avaient fait six morts le lundi dernier.
Julien Paluku a indiqué que la découverte de ces armes contredit les allégations des responsables de la rébellion qui affirmaient avoir puisé leur armement dans les dépôts de l’armée congolaise à Goma.
Le M23 a brièvement occupé cette ville à la fin du mois de novembre 2012. Il s’en est retiré après avoir obtenu des négociations avec le gouvernement congolais.
« Le M23 disait qu’il n’a que des armes qu’il a prises dans les dépôts à Goma, c’est faux et archi-faux. Tous les experts et les Tanzaniens avec lesquels nous avons été [à Chanzu] ont indiqué que c’est des armes neuves, des mortiers tout neufs que nous avons vus », a affirmé le gouverneur.
Il a ajouté que les numéros d’identification de ces armes allaient permettre de remonter la filière de provenance.
Julien Paluku a assuré que ces armes constituaient un « véritable arsenal de guerre » qui pouvait permettre au M23 de tenir encore longtemps sur la colline stratégique de Chanzu d’où les rebelles ont été délogés après une opération musclée de l’armée loyaliste. ___________ radiookapi.net
FARDC Près de deux cents combattants du M23 délogés des collines de Runyonyi et Chanzu dans l’est de la RDC, mardi 5 novembre, ont trouvé refuge au Rwanda et en Ouganda, indiquent des sources concordantes dans la région.
Le porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, le Colonel Olivier Hamuli confirme que plusieurs rebelles défaits se trouvent sur les territoires ougandais et rwandais, sans indiquer leur nombre.
« C’est à la suite des bombardements intenses et de l’assaut mené par les FARDC qu’ils ont pu décrocher. C’est ainsi qu’ils se sont dirigés dans le parc national des Virunga, les uns vers le Rwanda et les autres vers l’Ouganda », explique le colonel Hamuli.
D’après lui, les militaires consolident les positions conquises et de font le « reconditionnement » des troupes fatiguées après l’offensive lancée il y a une dizaine de jours contre le M23. C’est à la suite de cette offensive que les militaires congolais ont repris le contrôle des localités occupées par la rébellion depuis plus d’une année.
Interrogé sur le bilan de cette offensive, le colonel Hamuli affirme sans donner de chiffres que des officiers supérieurs du M23 ont été tués lors des combats.
Il indique également que toutes les recrues du M23 qui suivaient une formation militaire à Chanzu ont été récupérées par les FARDC.
Le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu fait également état des capturés et d’anciens militaires congolais qui ont refusé d’accompagner les autres combattants du M23 au Rwanda ou en Ouganda. Appel à la vigilance
Après la victoire de l’armée congolaise sur les rebelles du M23, la société civile du Nord-Kivu, la coalition des partis politiques de l’opposition de cette province ainsi que le Conseil provincial de la jeunesse demandent aux FARDC de rester vigilants.
Pour Thomas D’Aquin Mwiiti, président de la société civile du Nord-Kivu, les combattants du M23 tenteraient de se réorganiser à partir des territoires voisins.
« Il y a le général rwandais qui est en train de se réorganiser avec plus ou moins 300 militaires aguerris de l’armée rwandaise. Tous ces éléments nous poussent à ne pas tellement chanter la victoire. Mais, plutôt interpeller les uns et les autres pour que nos FARDC ne soient pas distraits pour dire : rentrons dans la danse », rapporte-t-il.
Thomas D’Aquin Mwiiti ajoute qu’il faudrait maintenant traquer les autres groupes armés étrangers et les groupes armés nationaux. ___________ radiookapi.net
Par la voix de Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, le pouvoir en place à Kinshasa a annoncé que « les derniers résidus du M23 [venaient] d’abandonner leurs retranchements de Chanzu et Runyonyi sous la pression des [FARDC] ».
Une « victoire totale de la République Démocratique du Congo », aux dires de Lambert Mende, confirmée par le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée nationale congolaise pour la province du Nord-Kivu.
Des éléments de la brigade d’intervention de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) se sont joints aux forces gouvernementales pour neutraliser les positions rebelles, après la mort de six civils tués par des chutes d’obus sur la vielle de Bunagana.
Le chef militaire des rebelles, Sultani Makenga, aurait fui vers le Rwanda où de nombreux rebelles ont également trouvé refuge, ainsi qu’en Ouganda. Soutenues logistiquement par les casques bleus de la Monusco, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont repris depuis le 25 octobre 2013, au terme d’une offensive foudroyante, la totalité du territoire qu’occupaient les éléments du M23 pendant dix-huit mois.
En quatre jours, les villes de Kibumba, de Kiwanja, de Rutshuru et de Rumangabo, les bastions de la rébellion, ont été récupérées par l’armée gouvernementale.
La victoire des FARDC sur les poulains du Rwanda et de l’Ouganda, comme a claironné Lambert Mende ? Pas si évident.
La cessation des combats et la dissolution du M23
Le président des rebelles du M23, Bertrand Bisimwa, a ordonné le 3 novembre dernier à tous ses combattants de cesser dans l’immédiat les hostilités avec l’armée congolaise, laquelle avait pris sérieusement le dessus sur les champs de bataille.
En référence aux négociations en cours à Kampala, il a prétendu agir de la sorte « pour permettre la poursuite du processus politique ».
Après la débandade d’au moins 300 rebelles qui se sont retranchés sur les collines de Mbuzi, de Chanzu et de Runyonyi – à environ 80 km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu –, Bertrand Bisimwa a dans la foulée publié une déclaration de « fin de rébellion » en annonçant l’intention du M23 de « poursuivre, par des moyens purement politiques, la recherche des solutions aux causes profondes qui ont présidé à sa création ».
Ainsi a-t-il appelé le chef d’état-major et les commandants des grandes unités du M23 de « préparer les hommes des troupes au processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion sociale dont les modalités [seraient] à convenir avec le gouvernement [congolais] ».
Le respect de la souveraineté territoriale congolaise
Très curieusement, un appel aux rebelles congolais du M23 a été lancé le 5 novembre à Pretoria par les pays africains voisins de la République Démocratique du Congo pour qu’ils renoncent à la rébellion afin de permettre la signature rapide d’un accord de paix.
Pourquoi une telle précipitation, sachant que lesdits Etats se sont toujours montrés moins pressés quand le M23 avait, sur le terrain, l’avantage sur l’armée loyaliste ?
Veut-on à tout prix façonner l’argile pendant qu’elle est encore humide, dans l’optique d’amnistier les rebelles et de les réintroduire dans les institutions étatiques pour mieux finaliser la politique d’infiltration ?
Espère-t-on en réalité obtenir diplomatiquement ce qui vient d’être perdu par les armes ?
On ne peut agir cyniquement, comme si rien de dramatique ne s’est passé dans le Nord-Kivu. Il est inhumain de passer par pertes et profits les 10 millions de morts congolais. On ne peut pas continuer à cautionner l’impunité en faveur des groupes rebelles.
Agir de la sorte consiste à fermer les yeux sur les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité commis en République Démocratique du Congo.
Le problème n’est pas tant d’accepter « publiquement » l’annonce du démantèlement de la rébellion pour permettre la signature d’un « accord final », mais de faire respecter la souveraineté territoriale congolaise par le Rwanda et l’Ouganda. Quelques préalables doivent être absolument respectés.
Les conditions en vue d’une paix durable
En tout cas, un « accord formel » ne vaudra rien tant qu’aucune garantie ne sera apportée par le Rwanda et l’Ouganda quant au respect de différents accords de non-agression et à la non-assistance aux forces négatives.
Trois facteurs sont décisifs en vue de l’entente cordiale dans la région des Grands Lacs.
Primo, seule la condamnation officielle des parrains du M23 garantira la souveraineté de la République Démocratique du Congo.
Secundo, tant qu’aucun mécanisme de suivi des accords déjà ratifiés n’est habilité à sanctionner les signataires fautifs, d’autres rébellions risquent de voir le jour non pas forcément dans la région du Nord-Kivu, où les forces onusiennes sont présentes, mais dans d’autres provinces comme le Katanga.
Tertio, il est impossible d’envisager le réaménagement de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) tant que les peuples rwandais, burundais et congolais ne se réconcilieront pas. Cela ne sera pas envisageable tant que la République Démocratique du Congo n’aura ni fait son deuil, ni réformé totalement son système défensif.
Face aux rebelles du M23, le gouvernement congolais doit désormais se comporter en vainqueur. Sa magnanimité, s’il en faut, ne doit en rien hypothéquer l’avenir d’un peuple qui, depuis 1997, n’a cessé de vivre un calvaire.
Kinshasa doit donc imposer sa volonté aux vaincus, et mettre le Rwanda et l’Ouganda dans l’obligation de ne plus s’ingérer dans ses affaires intérieures.
Telles sont les conditions sine que non en vue d’une paix durable dans la région des Grands Lacs africains. De toute évidence, au risque de retourner à la case départ, la victoire militaire des FARDC doit être confirmée par le gouvernement congolais sur le plan diplomatique. ______________________ Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Après le secteur énergétique - où elle s'est engagée à acheter plus de la moitié de la production du projet d'Inga 3, l'Afrique du Sud s'intéresse aux gisements de phosphate dans la province du Bas-Congo.
L'État congolais a signé le 29 octobre, en présence du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, un contrat de création d'un joint-venture avec le sud-africain Triomf Fertilizer pour la production et l'exportation d'engrais. Ce contrat donnera naissance à Triomf DRC, une société spécialisée dans la production d'engrais avec une usine basée à Boma, dans le Bas-Congo.
Cette entreprise sera détenue à hauteur de 30 % par l'État congolais et de 70 % par la firme sud-africaine. Le montage de l'usine est prévu pour les huit mois à venir et le coût d'investissement du projet est estimé à 39 millions de dollars.
Avec la création de cette entreprise, la RD Congo affiche sa détermination à produire de l'engrais pour la consommation locale.
Selon Christo Grobler, le directeur général de Triomf Fertilizer, Triomf DRC n'entend pas seulement installer une usine mais une véritable industrie de production d'engrais.
Il a affirmé que les équipements qui seront implantés à Boma n'existent qu'en Afrique du Sud, sans donner davantage de détails.
Augustin Matata Ponyo a assuré aux responsables de Triomf Fertilizer l'engagement "fort" du gouvernement à les accompagner dans toutes les phases de mise en œuvre de ce projet.
"L'agriculture est un secteur sur lequel mise beaucoup le président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire. Nous tenons à vous dire que s'il y a des mesures exceptionnelles à prendre pour aller vite, nous les prendrons ensemble, s'il y a des risques à prendre, nous les prendrons ensemble", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué.
Triomf Fertilizer affirme sur son site internet être présent dans plusieurs pays subsahariens mais c'est surtout en Afrique du Sud que cette entreprise pèse.
Elle est spécialisée dans l'importation, la production et la distribution d'engrais ainsi que d'autres produits agricoles. Elle a été fondée en 1968 par le millionnaire Louis Luyt.
____________ Jeune Afrique
Dix-huit mois après sa création, le mouvement du M23 a annoncé mardi 5 novembre la fin immédiate de sa rébellion dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), après avoir été chassé la veille de ses dernières positions par l’armée. Le gouvernement congolais avait fait de cette annonce publique une condition sine qua non pour la signature d'un accord politique susceptible de mettre un terme définitif au conflit qui l’oppose au M23.
Vers une solution pacifique ?
Affirmant vouloir parvenir à cette solution pacifique, le chef de l'aile politique du M23, Bertrand Bisimwa, a demandé dans un communiqué diffusé mardi à tous les chefs militaires de la rébellion "de préparer les hommes des troupes au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale dont les modalités sont à convenir avec le gouvernement".
Si le principe d’un accord semble donc accepté par les deux parties, ses contours restent flous et la prudence de mise. Entamées le 9 décembre 2012 à Kampala, capitale ougandaise, les négociations entre le M23 et Kinshasa ont déjà échoué plusieurs fois du fait de dissensions entre les deux partis.
Les rebelles réclamaient une amnistie globale pour ses éléments. Une condition que le gouvernement ne semble toujours pas prêt à accepter.
"Si certains membres du M23 peuvent être intégrés dans l’armée congolaise ou démobilisés, environ une centaine d'hommes risquent d’être poursuivis par la justice congolaise pour crimes de guerre. Le gouvernement a déjà publié une liste", explique Filip Reyntjens, professeur en sciences politiques spécialiste de l’Afrique, à l’université d’Anvers, interrogé par FRANCE 24.
"Une demi-douzaine d’hommes, issus des postes de commandement, pourraient être poursuivis par la Cour pénale internationale", ajoute le chercheur.
À l'instar de Bosco Ntaganda, ancien chef du mouvement déféré devant la CPI en mars dernier pour crimes de guerre, exactions à l'encontre des civils ou enrôlement d’enfants soldats.
Une longue histoire de défiance
Entre Kinshasa et le M23, la défiance est historique. La méfiance à l'égard du pouvoir est au fondement même du mouvement. En effet, le groupe est né d'une mutinerie d'anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) - rebelles pro-tutsi qui ont sévi dans la région dans les années 2000 - contre le gouvernement.
Les mutins, sous l’impulsion de Bosco Ntaganda, ont invoqué le non-respect d’un accord signé le 23 mars 2009. Kinshasa s’était engagé à intégrer les combattants du CNDP dans l’armée régulière (FARDC) et à les maintenir sur leurs terres du Nord-Kivu.
Un engagement qui n'a pas été entièrement respecté, selon eux, d’où la création du M23 – ou Mouvement du 23-Mars, en référence à l’accord bafoué.
Une issue à la guerre du Kivu ?
Un nouvel accord saura-t-il donc restaurer la confiance rompue entre Kinshasa et le groupe rebelle du Nord ? Le démantèlement du M23 saura-t-il pacifier une région en conflit depuis des années ? Les experts restent prudents.
Les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans le nord de la RDC, voient se succéder depuis plusieurs années des cycles de violence et de conflits armés dont les luttes ethniques ne sont pas l’unique moteur.
Les richesses minières – étain, or, coltan - et les terres fertiles de cette partie de la région des Grands Lacs suscitent des convoitises, autant celles de milices que des pays voisins, comme le Rwanda et l’Ouganda, qui essayent d’y étendre leur influence.
Les rébellions précédent donc d'autres rébellions, soutenues par les voisins rwandais et ougandais.
"Kinshasa a déjà essayé de réintégrer les milices par le passé et non seulement cela a échoué, mais cela a conduit à la création de nouveaux groupes rebelles", analyse Filip Reyntjens qui redoute la formation d’une nouvelle poche de résistance, tout en soulignant que la lutte contre les groupes armés n’est pas finie dans le Kivu.
"Une fois balayée la menace du M23, les autorités congolaises risquent de se frotter aux autres groupes armés qui sévissent dans la région", prévient Filip Reyntjens, évoquant notamment les FDLR, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, quidéfendent les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC. La pacification de cette région si éloignée de la capitale reste donc une gageure pour Kinshasa et l’ensemble des dirigeants africains de la région. _______________________ Jon FROSCH / Sarah LEDUC France24
Excellence, Face à la situation de guerres récurrentes alimentées par le gouvernement du Rwanda, instrumentalisant des congolais et prétextant chaque fois le problème des rwandais ayant élu asile en République Démocratique du Congo (RDC),les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda(FDLR)profitent du passageà Goma de l'Ambassadeur de France aux Nations Unies pour vous adresser un mémorandum dans lequel elles présentent une approche de solution pragmatique pouvant ramener une paix durable à l'Est de la RDC etdans la région des Grands Lacs Africains.
En effet, Excellence Monsieur le Secrétaire,Général, nul n'ignore que le gouvernement rwandais est l'obstacle majeur à la restauration de la paix dans cette partie de l'Afrique par son obstination à refuser le dialogue avecses opposants et par son agenda caché d'épuration ethnique, de balkanisation et d'annexion d'une partie de la RDC.
Nous pensons que les Nations Unies réalisent qu'il faut à tout prix ramener le gouvernement rwandais à la raison.
Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions d'agréer, Excellence Monsieur le Secrétaire Général, l'expression de notre très haute considération. CPI: - A Son Excellence Mr le Président de la République Démocratique du Congo, à Kinshasa
- A Son Excellence Mr le Président des États Unis d'Amérique, à Washington
- A Son Excellence Mr le Président de la France, à Paris
- A Son Excellence Mr le Premier Ministre de la Grande Bretagne, à Londrès
- A Son Excellence Mr le Premier Ministre de la Belgique, à Bruxelles
- A Son Excellence Mme la Chancelière de l'Allemagne, à Berlin
- A Son Excellence Mr le Premier Ministre de l'Espagne, à Madrid
- A Son Excellence Mr le Président de la Hollande, à Lahaye
- A Son Excellence Mr le Président de la République d'Afrique du Sud, à Pretoria
- A Son Excellence Mr le Président de la République Unie de Tanzanie, à Dar es Salam - A Son Excellence Mr le Président de la République de Malawi, à Lilongwe
- A Son Excellence Mr le Président de la République du Congo, à Brazzaville - A Son Excellence Mr le Président de l'Angola, à Luanda
- A Son Excellence Mr le Président de la République du Rwanda, à Kigali
- A Son Excellence Mr le Président de la République du Burundi, à Bujumbura
- A Son Excellence Mr le Président de l’Ouganda, à Kampala
- A Son Excellence Mr le Président de l'Union Européenne, à Bruxelles
- A Son Excellence Mme la Présidente de la Commission de l'Union Africaine, à AddisAbeba
- A Son Excellence Mr le Président de la CIRGL, à Kampala
- A Son Excellence Mr le Secrétaire Général de la SADEC
Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda(FDLR) sont des rwandais de tous âges décidés à défendre leur patrie et leurs familles menacées d'extermination par un régime raciste du Front Patriotique Rwandais(FPR).
La création des FDLR en 2000 est une réponse du peuple rwandais au mépris, à l'arrogance, àla répression impitoyable et sanguinaire et au fascisme que le FPR a préféré opposer à diverses initiatives faites en vue d'un dialogue politique et du respect des droits fondamentaux de la personne humaine au Rwanda.
Les FDLR constituent un mouvement de libération national qui se veut être pour les opprimés et les exclus, l’espoir d'une nouvelle ère de la paix et de reprise en main, par le peuple rwandais de son avenir meilleur.
-Les FDLR entendent être la voix des sans voix à savoir:
-Les rwandais opprimés et terrorisés
-Plusieurs milliers de prisonniers incarcérés arbitrairement
-Les survivants de la guerre victimes du mépris et de la persécution
-Toutes les victimes oubliées, aussi bien rwandaises qu'étrangères de la tragédie rwandaise.
2. RAISON D'ETRE DES FDLR
Avec la persistance des assassinats, des arrestations arbitraires, des incarcérations illégales, des vols à mainarmée, du détournement du patrimoine de l’Etat, de la corruption, de la paupérisationdes populations, de l'injustice, de l'exacerbation des tensions ethniques par l'exclusion, de l'aggravation du problème des réfugiés par des expéditions répétitives contre les réfugiés hutu en République Démocratique du Congo(RDC) et la persécution de certains d'entre eux dans les autres pays par le régime de Kigali, de l'instauration d'une politique de discrimination ,de mépris, d’arrogance et de développement séparé basé sur des critères ethniques, de la délation, de l'invasion du pays voisin, des rwandais se sont décidés de ne pas assister les bras croisés face à cette situation. Ils sont prêts au sacrifice suprême dans le but de libérer le peuple rwandais réduit à l'esclavage par une clique de tueurs professionnels, de pillards etde menteurs éhontés formant le noyau du FPR.
Les FDLR ont pour mission de sauver, avant qu'Il ne soit trop tard, le peuple rwandais du MALdans lequel le FPR l'a plongé.
-Œuvrer pour le retour d'une paix durable au Rwanda et dans la région des grands lacs africains.
-Œuvrer à l'instauration d'un pouvoir fondé sur les principes universels de l'Etat de droit et de la démocratie. -Œuvrer à la promotion des valeurs morales que sont le respect de la vie et de la dignité humaine, l'honnêteté, la vérité, la liberté, la justice, l’émancipation de l'individu, le respect du prochain, la tolérance, la cohabitation pacifique, la confiance et l'interdépendance des Rwandais.
-Œuvrer à la réconciliation nationale véritable.
-Œuvrer à l'établissement de la vérité sur le drame rwandais pour punir tous les coupables et réhabiliter toutes les victimes sans distinction.
-Garantir la bonne gestion de la chose publique. III.VISION DES FDLR SUR LA SOCIETE RWANDAISE La recherche de solutions au conflit rwandais doit se fonder sur une analyse minutieuse des causes profondes qui l'ont généré et sur les leçons tirées des événements tragiques qui ont marqué l'histoire du Rwanda. A cet égard, les FDLR estiment que:
-Le conflit rwandais est d'essence politique et la solution doit être politique
-Toute démarche sincère de négociation ou d'arbitrage visant à résoudre ce conflit doit être soutenu
-Le respect des droits fondamentaux du citoyen et de ses valeurs demeure un principe sacré devant être sauvegardé -Une solution politique ne peut être valable que si elle est juste, équitable, et préserve les intérêts légitimes de toutes les composantes de la société rwandaise à savoir les Hutu, les Tutsi et les Twa.
IV.FACE A LA DESTABILISATION DE LA RDC PAR LE RWANDA
En plus de ce qui précédées FDLR sont également préoccupées par ladéstabilisation permanente de l'Est de la RDC par le Rwanda ainsi que le sort des réfugiés hutu rwandais victimes des attaques régulières de l'armée de Paul Kagame.
1. L’insécurité à l'Est de la RDC.
Les FDLR sont d'avis que l'épicentre de l'insécurité et de la déstabilisation permanente dans la région se trouve bel et bien au Rwanda embrigadé par Paul Kagame et sa clique.
Celui-là a toujours pris pour prétexte la présence en RDC de ses opposants dont les réfugiés hutu rwandais qui ont refusé de faire allégeance à son pouvoir, pour justifier ses différentes invasions en réalité motivées par des considérations hégémoniques et de pillage des richesses minières de la RDC.
Les FDLR ont toujours manifesté leur ferme volonté de s'inscrire dans la logique de la paix mais chaque fois leurs efforts se sont heurtés à la mauvaise foi de Kigali qui préfère l'épée à la paix.
Le gouvernement rwandais, en effet, ne manifeste aucun intérêt à ce que la question des FDLR soit résolue définitivement et pacifiquement car leur présence en RDC lui sert régulièrement de prétexte pour assouvir sesvisées.
C’est pourquoi Kigali met tout en œuvre pour sedéfausser sur les FDLR en leur faisant endosser la responsabilité des multiples exactions que son armée commet ou fait commettre à travers des groupes armés pour la plupart de sa création.
Les FDLR trouvent qu'il est grand temps que la communauté internationale fasse preuve de plus de fermeté envers le régime du FPR au pouvoir au Rwanda dont les gémissements l'identifient à une pitoyable éternelle victime attirant la sympathie et la compassion de la communauté internationale qui le laisse faire alors que c'est un pyromane irréfragable, en exigeant un dialogue interne hautement inclusif, comme cela s'est fait au Burundi et en RDC, pour résoudre le problème rwandais du quel procède l'insécurité permanente en Est de la RDC. La pacification de l'Est de la RDC passe absolument.
2.Le sort des réfugiés hutu rwandais à l'Est de la RDC.
Le sort des réfugiés hutu rwandais abandonnés par l'ensemble de la communauté internationale depuis 1996 interpelle toute personne éprise d'humanité.
En effet, les rescapés des différentes expéditions de l'armée de Paul Kagame restent abandonnés à eux-mêmes sans assistance ni protection d'aucun pays ni ONG humanitaire.
Même le HCR ne s'enpréoccupe pas! Les FDLR demandent à la Communauté internationale et particulièrement à la CIRGL de s'occuper de cesmalheureux longtemps martyrisés.
L'application de l'accord cadre d'Addis- Abeba doit prendre en compte cet épineux problème en reconnaissant ces réfugiés légitimes, en les protégeant et en leur portant assistance sans les contraindre à rentrer chez eux tant que les conditions d'un retour digne ne sont pas réunies par le gouvernement rwandais en l'occurrence la libéralisation politique, la justice pour tous et la formation d'une armée et des forces de l'ordre rassurant tout le monde.
V.EN DEFINITIVE Les FDLR préconisent une issue pacifique au problème rwandais qui n'a que trop duré. A cet effet, elles tendent encore une fois la main au gouvernement de Kigali avant qu'il ne soit trop tard.
A Kibati, près de Goma, le 4 septembre 2013. Les combats qui ont duré plus de 16 mois avec le M23 ont provoqué une crise humanitaire et la fuite de nombreux habitants du Nord-Kivu. AFP PHOTO / CARL DE SOUZA
Le M23 a proclamé, mardi 5 novembre, la fin immédiate de sa rébellion dans l’est de la RDC et affirme vouloir parvenir à une solution, tandis que le gouvernement congolais a proclamé une « victoire totale » sur le mouvement du 23-Mars.
Lundi, la Monusco, la force des Nations unies, avait envoyé ses hélicoptères et ses chars contre les positions du M23. Abdallah Wafy, représentant du secrétaire général de l'ONU en charge des opérations dans l'est du Congo, numéro 2 de la Monusco, revient sur cette implication que beaucoup considèrent comme décisive.
RFI : Peut-on dire que l’appui militaire de la Monusco et de la Brigade d’intervention a été décisif dans la défaite du M23 ?
Abdallah Wafy : Cette victoire des FARDC [les Forces armées de la République démocratique du Congo, ndlr] sur le M23 est une victoire de l’armée congolaise et il ne faut pas les priver de leur succès. Je voudrais simplement me réjouir de l’appui et du soutien que nous avons apporté aux FARDC. Mais cette victoire reste et demeure une histoire des FARDC.
Comment expliquer que l’ONU soutenait les pourparlers de Kampala, tout en menant l’offensive aux côtés des forces congolaises ? N’y a-t-il pas un paradoxe ?
Il n’y a pas de paradoxe. Notre position a été claire. Notre position est basée sur notre mandat : tous les groupes armés doivent déposer leurs armes. Aujourd’hui, le M23 ne l’a pas entendu, il a été défait militairement.
Dans les jours à venir, nous allons nous en prendre aux autres groupes armés parce que, encore une fois, la résolution 2098 invite tous les groupes armés à désarmer.
Faut-il toujours, aujourd’hui, que le gouvernement et le M23 signent un accord politique sur la base de ce qui a été négocié à Kampala ?
Vous avez dû voir la déclaration des groupes des cinq envoyés - y compris notre représentant spécial - appelant quand même à conclure un arrangement politique. Parce que, encore une fois, ce qui a été obtenu, le point d’accord, reste et demeure valable.
Et pour permettre d’accorder l’amnistie - du moins à ceux qui ne sont pas responsables de violations des droits de l’homme - et pour permettre un désarmement, une démobilisation et une intégration de tous ces combattants - qu’ils soient d’ailleurs du M23 ou des autres groupes armés -, nous avons besoin d’avoir une base légale, c’est-à-dire un accord de paix. Donc, vous soutenez toujours la signature d’un accord de paix à Kampala. Et pourtant, de son côté, le gouvernement congolais ne parle plus d’accord, mais souhaite faire signer au M23 une simple déclaration...
La première étape, c’était, pour le M23, de déclarer la fin de la rébellion. Je crois que c’est fait. Maintenant, le gouvernement va prendre des mesures pour pouvoir, à son tour, déclarer l’amnistie des éléments du M23 et, éventuellement, des libérations au cas par cas et suivant les critères définis par la loi congolaise, notamment la loi sur les forces armées qui va être appliquée pour ceux qui devront postuler pour l’emploi militaire ou pour retourner à la vie civile.
Que va-t-il advenir des combattants du M23 qui se sont rendus à la Monusco et aux forces armées congolaises avant la signature d’un accord, si signature d’un accord il y a. Quel est leur statut ? Sont-ils des prisonniers de guerre ? Vont-ils pouvoir rentrer dans le cadre de l’accord ?
A Goma, j’ai discuté avec le gouverneur de la province du Nord-Kivu et son équipe. Et je poursuivrai ici à Kinshasa dans les jours à venir les consultations avec la partie gouvernementale pour que nous ayons une position harmonisée, une position commune, sur comment nous allons traiter tous les cas des DDR [Désarmement, Démobilisation et Réinsertion ndlr], que ce soit les éléments du M23, avant le 25 octobre et après le 25 octobre, ceux qui se sont rendus volontairement, aussi bien les éléments du M23 que tous les autres éléments de groupes armés qui sont en train de se rendre, que ce soit des éléments du FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda, ndlr] ou des éléments d’autres groupes armés. Cela veut-il dire qu’il y a un désaccord sur ce point ?
Je ne parlerais pas de désaccord. Mais il y a encore des éléments qui se sont rendus dans les bases des FARDC. Certains se rendent dans les bases de la Monusco. Il est extrêmement important que, Monusco et autorités gouvernementales congolaises, nous puissions avoir une procédure harmonisée pour que le même traitement soit réservé pour ceux qui se rendent aux FARDC et ceux qui se rendent dans les bases de la Monusco.
Justement, quelle est la position de la Monusco ?
Nous avons des positions de principes. Les combattants qui se rendent dans les camps de DDR ne doivent pas être considérés comme des prisonniers. Dès lors qu’ils acceptent de se faire désarmer volontairement, ils se présentent dans nos bases.
Et pour pouvoir encourager l’ensemble des éléments de groupes armés à se rendre dans nos bases pour se faire désarmer, nous devrons leur réserver un autre traitement que de les traiter en prisonniers. Le camp DDR n’est pas un camp d’internement. Ce n’est pas une prison.
FARDC - Une lance-roquettes multitubes dit "orgue de Staline" des FARDC en action aux environs de Kirunga dans le Territoire de Nyiragongo.
Après avoir mis en déroute le Mouvement du 23-Mars, l'armée congolaise devrait s'attaquer aux rebelles hutus rwandais des FDLR. "Il n'y a plus de place dans notre pays pour quelque groupe irrégulier que ce soit", a déclaré mardi le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.
L'armée congolaise ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Après la victoire contre le Mouvement du 23-Mars (M23), Kinshasa a annoncé, mardi 5 novembre, que les FARDC allaient lancer "incessamment" une offensive contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
"Il n'y a plus de place dans notre pays pour quelque groupe irrégulier que ce soit", a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, ajoutant : "Le M23 était en tête de liste, ils ont été remplacés par les FDLR. On va s'occuper de les désarmer."
La victoire obtenue mardi contre les rebelles du M23 "n'a pas pour conséquence de mettre un terme aux efforts de normalisation de notre pays", et "cela se concrétisera par l'offensive que va lancer incessamment" l'armée contre les différentes milices qui pullulent dans la moitié est du pays, a ajouté Mende.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais, après les FDLR, "ce sera les ADF-NALU et la LRA (rebelles ougandais, NDLR) puis les FNL" burundais et ensuite les différentes milices congolaises.
Le président congolais Joseph Kabila avait enjoint le 30 octobre tous les groupes armés présents sur le territoire à rendre les armes volontairement sous peine de s'exposer "à une opération de désarmement forcé aussi vigoureuse que celle en cours" contre le M23.
Arrivées sur le territoire congolais en 1994, les FDLR regroupent des extrémistes hutus dont un certain nombre ont participé au génocide rwandais. Le gouvernement congolais a depuis été régulièrement accusé de les instrumentaliser et les soutenir dans sa lutte contre certains groupes rebelles soutenus par le Rwanda et l'Ouganda. Le M23 déclare la fin de sa rébellion
Défait depuis mardi matin sur le plan militaire par les FARDC, le Mouvement du 23 mars (M23) a déclaré mettre fin à sa rébellion conformément aux recommandations des pourparlers de Kampala.
Dans un communiqué signé mardi 5 novembre par son président Bertrand Bisimwa, la direction du M23 affirme vouloir «poursuivre par des moyens purement politiques la recherche des solutions aux causes profondes qui ont présidé à sa création».
Cette déclaration publique intervient quelques heures après la déroute des combattants du M23 de deux dernières collines de Chanzu et Runyonyi où ils s’étaient retranchés à la lisière du Rwanda et de l’Ouganda sous les feux de l’armée loyaliste appuyée par les casques bleus de la Monusco.
Bertrand Bisimwa a appelé le chef d’état-major et les commandants des grandes unités du M23 de «préparer les hommes des troupes au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale dont les modalités sont à convenir avec le gouvernement de la RDC». Sultani MAKENGA s’enfui au Rwanda
L’aventure du M23 s’est terminée mardi 05 novembre 2013 à 2 h00 du matin lorsque les FARDC sont entrées dans ses derniers retranchements de Chanzu et Runyonyi, remportant ainsi une « victoire militaire indéniable sur les derniers résidus » du mouvement rebelle.
Le chef militaire rebelle Sultani Makenga s’étant enfui au Rwanda, une centaine de mutins du M23 ont été soit capturés, soit se sont rendus eux-mêmes aux troupes loyalistes, confirmant la « victoire totale de la République démocratique du Congo ».
« Les journées d’hier lundi 03 et d’aujourd’hui 04 novembre 2013 demeureront marquées d’une pierre blanche dans l’histoire récente de notre pays la République démocratique du Congo. En effet, c’est essentiellement au cours de la nuit qui vient de s’écouler que s’est dénoué, du moins militairement, le drame des millions de Congolaises et de Congolais pris au cou par une phalange criminelle et prédatrice à partir du territoire d’un pays voisin », a annoncé mardi à Kinshasa le ministre des Médias Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, au cours d’un point de presse.
Il a indiqué que « les vaillantes Forces de défense et de sécurité avaient reçu lundi l’ordre de faire taire coûte que coûte les canons à longue portée qui, au lendemain d’un engagement en trompe-l’œil du M23, continuaient à décimer les populations civiles de Bunagana et des environs à partir du triangle Mbuzi- Chanzu-Runyonyi ». Ces trois montagnes constituaient les derniers bastions inexpugnables des résidus de la rébellion du M23.
Après la bataille pour Mbuzi, les FARDC ont amorcé leurs progressions vers les deux autres réduits d’où provenaient les tirs aveugles et meurtriers.
« Dans le but d’économiser les vies humaines congolaises qui reste un leitmotiv dans la stratégie du président de la République et Commandant suprême des FARDC, une unité commando a saboté le dépôt du M23 de Chanzu dans lequel s’entassaient un nombre très impressionnant d’armes et de munitions en provenance de l’étranger », a-t-il dévoilé.
Il s’en est suivi une « longue série d’explosions » qui a donné à croire en un assaut en règle des FARDC contre ce bastion.
« Ce qui n’a pas été le cas. En réalité, à la suite de la destruction de leur poudrière, le général autoproclamé Rusandiza alias Sultani Makenga et ses têtes brûlées ont intériorisé leur défaite et commencé à mettre le feu à tout ce qu’ils ne pouvaient pas emporter dans leur fuite vers le Parc national qui jouxte la RDC, le Rwanda et l’Ouganda. Ce sont des lieux ouverts, vidés des extrémistes du M23 qui seront par la suite occupés par les FARDC qui ont sauvé plusieurs dizaines de compatriotes civils et militaires prisonniers des mutins », a expliqué Lambert Mende. Revisitation des causes profondes des flambées récurrentes de violence
Saluant « une victoire militaire indéniable que les FARDC viennent de remporter sur les éléments du M23 et leurs mentors », le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré que « les Congolais ont le droit de se réjouir à l’instar de nos sœurs qui ont décidé de battre le pavé aujourd’hui à Kinshasa pour féliciter le Chef de l’Etat et les FARDC ».
« Il ne viendrait à l’idée d’aucun citoyen congolais normalement constitué de bouder sa satisfaction devant cet exploit après tant d’années et d’épisodes d’humiliation qui ont failli briser la cohésion de la Nation. Nous nous réjouissons naturellement car le comportement de nos gars sur le théâtre des opérations militaires nous emplit d’une fierté légitime », a dit Lambert Mende.
Il a fait remarquer que la RDC « refuse de s’enivrer de ce succès militaire », dans la mesure où « beaucoup reste encore à faire pour stabiliser de manière durable la situation dans cette partie du pays qui vient d’être totalement libérée du joug des forces négatives ».
« Le gouvernement entend plonger de manière sérieuse dans la revisitation des causes profondes des flambées récurrentes de violence qui ont continuellement miné l’Est de notre pays. Seule la poursuite des volets politique et diplomatique des efforts en vue de la résolution de cette crise peut permettre d’y parvenir », a-t-il souligné.
C’est la raison pour laquelle, en dépit de cette victoire militaire sans ambigüités, le gouvernement de la RDC « tient à parachever les contacts déjà entrepris dans ce sens aussi bien à Kampala avec les éléments de ce qui est devenu l’ex-groupe armé M23 qu’à l’intérieur du pays avec la mise en œuvre des recommandations des Concertations nationales » qui se sont tenues à Kinshasa à l’initiative du président Joseph Kabila.
« Comme on peut s’en apercevoir, beaucoup d’efforts ont été déjà consentis par notre pays. De tels efforts sont du reste reconnus et encouragés avec bonheur nos partenaires de la communauté internationale. Appel à « rapatrier les forces négatives »
Les chefs d’Etat et de gouvernements de la SADC et de la CIRGL, réunis lundi 04 novembre 2013 à Pretoria (Afrique du Sud), ont exhorté les Etats membres des deux organisations régionales à « œuvrer pour le rapatriement des forces négatives dans leurs pays d’origine dans le cadre de la lettre et de l’esprit de l’Accord cadre d’Addis-Abeba ».
Dans un communiqué conjoint, ils ont félicité les FARDC et la Brigade d’intervention de la Monusco « pour avoir repris de mains de maître les derniers bastions des forces négatives du M23 et avoir ainsi contribué à la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire congolais ».
« Cela se concrétisera notamment à travers l’action vigoureuse que notre Gouvernement, qui ne sera plus gêné par la mutinerie du M23, va lancer incessamment contre les forces négatives rwandaises des FDLR, ougandaises de l’ADF-NALU et LRA et burundaises des FNL qui n’ont que trop longtemps écumé notre terroir, y semant la mort et la désolation tout en menaçant la sécurité de leurs pays d’origine.