samedi 6 septembre 2014

RWANDA: LE PROCÈS HISTORIQUE DES POLITICIENS DE LA 1 ÈRE RÉPUBLIQUE RWANDAISE.

6 septembre 2014  

J’aime vraiment beaucoup le dicton: « l’histoire est le juge de ce monde». Eh bien, s’il n’y avait pas l’histoire, l’écrit, on ne saurait jamais la vérité sur le coup d’Etat du 05 juillet 1973. 


Ainsi, Jean de Dieu Musemakweli, probablement par haine ou par passion, avait intitulé son article du 14 August 2014, 10:22 Juvénal Habyarimana, umwana wishe se (Kayibanda).

 


Ce titre était tellement émotionnant, vu surtout la haine ancestrale kiga-nduga qu’il ressuscitait, de façon que quelques heures après le titulaire du site, le Père Thomas Nahimana, le modifiât. Grand merci Mon Père, vous aviez 100% raison ! « Qu’il se taise celui qui ne lit pas. » 

Permettez-moi donc de revenir sur ce titre en posant la même question d’une autre façon: le président Grégoire Kayibanda, était-il un enfant mentalement faible qui voulut assassiner son père ?, non pas pour « attiser» d’avantage ce conflit régional mais, pour donner des faits, rien que des faits historiques.

En tout cas, je pense que se taire alors qu’on a, qu’on connaît une part de vérité est une façon d’élargir cette plaie béante, tandis que la dire, c’est là ma pure conviction, permet de la cicatriser à jamais. 


Cela dit, je reste convaincu que cet article va répondre aux questions que se posent beaucoup de rwandais à savoir notamment :

Qui a décidé que les FAR soient majoritairement d’ethnie hutue?


Pourquoi les FAR étaient-ils en grande partie les « Bakiga » du nord du Rwanda?


Qui entre les présidents Grégoire Kayibanda et Juvénal Habyarimana était-il méchant?


Y avait-il vraiment une nécessité absolue en 1973 qui exigeait le recours au coup d’Etat?
Etait le président G. Kayibanda un père de la Nation ou un président raciste, régionaliste et/ou mentalement faible?

Cet article n’est que quelques extraits tirés d’un seul livre désintéressé, je le crois, disponible sur le sujet: Filip Reyntiens, POUVOIR ET DROIT AU RWANDA, Droit public et évolution politique, 1916 – 1973, Musée Royale de l’Afrique centrale, no. 117, 1985. 


Dans son livre, Filip Reyntiens « prononce » un jugement amer contre le président Grégoire Kayibanada et son gouvernement. 

Ainsi par ex. Filip relate, à la page 600, le genre de conflits qui étaient, des années durant, au sommet de l’Etat qui nécessitait, comme l’a rappelé le major Jacques Kanyamibwa dans l’IMVO N’IMVANO: http://jkanya.free.fr/Imvo300814.html,

« Calliope Mulindahabi, ministre de la Défense nationale, et Jean Baptiste Rwasibo, ministre de l’Education nationale étaient originaires de la commune Mushubati (préfecture Gitarama) … ils étaient des concurrents électoraux. Rwasibo semblait sortir le plus souvent vainqueur de ces combats électoraux. Ainsi obtint-il, lors du congrès national du parti le 28 mars 1965, 179 voix contre 154 pour Mulindahabi lors de la composition du secrétariat national.

Comme protégé de Kayibanda, ce dernier fut cependant élu secrétaire exécutif national avec tous les pouvoirs que comporte cette fonction. 


Lors des élections législatives du 03 octobre 1965, Rwasibo obtint plus de 20.000 voix de plus que Mulindahabi. Alors commença ce qui fut connu comme « l’affaire du poison », un des épisodes les plus bizarres de la haute politique rwandaise. 

Au début du mois de décembre 1965 un certain Laurent Banzubaze, agissant apparemment pour le compte de Mulindahabi, contacta Vianney Habiyambere, le domestique de Rwasibo, un garçon d’environs quinze ans, pour qu’il supprime son patron. Il recevrait une bicyclette et quelques centaines de francs pour son forfait … ».

C’est ce genre de politiciens en qui le Président G. Kayibanda se confiait. C’est vraiment dommage ! Cet article atypique sera scindé en deux parties, l’état catastrophique de la Nation au moment du coup d’Etat du 05 juillet 1973 (I) et l’élément déclencheur de ce coup (II). 


L’ETAT CATASTROPHIQUE DE LA NATION RWANDAISE AU MOMENT DU COUP D’ETAT DU 04 AU 05 JUILLET 1973. 


Trois faits troublant méritent d’être mis en relief ici. Il s’agit de la concentration de tout le pouvoir dans la seule préfecture de Gitarama (1), la volonté manifeste de violer la constitution de la République par le président Grégoire Kayibanda (2) et la situation générale de la Nation à la veille du coup (3). 

Pour le président G. Kayibanda, Gitarama = le Rwanda ! Page 616. « On constate que cette évolution (de concentration de tout le pouvoir dans la seule préfecture de Gitarama) s’est produite en plusieurs étapes et à divers niveaux. 


En 1963, la préfecture de Butare fut éliminée en tant que partenaire à la vie politique. La mise à l’écart de Rwasibo en 1965 confirma la position prédominante du groupe Kayibanda-Mulindahabi-Niyonzima à Gitarama. Suite à l’affaire de 1968, des leaders importants de Ruhengeri (Bicamumpaka) et de Gisenyi (Nzabonimpa) disparurent de la vie politique. 

En même temps, le parlement fut mis en dehors d’état de nuire. Depuis les débuts, la direction centrale de Parmehutu était dominée par des politiciens de Gitarama, ce qui s’explique en partie par le fait que c’est là que le mouvement a ses racines.

Il faut rappeler d’abord que G. Kayibanda fut le président national du parti pendant toute la période de son régime; mais il s’agit de regarder surtout la fonction du secrétariat exécutif, responsable de la gestion journalière du parti en disposant de ce fait de pouvoirs étendus. Entre 1962 et 1973, les personnalités suivantes ont occupé cette fonction:

- février 1962 – mars 1965 : M. Niyonzima (Gitarama) 


- mars 1965 – juillet 1967 : C. Mulindahabi (Gitarama) 


- juillet 1967 – décembre 1971 : L. Mpakaniye (Ruhengeri et ami très intime du président Kayibanda) 


- juillet 1971 – juillet 1973 : A. Mbarubukeye (Gitarama).

(…) En 1972, l’usurpation du pouvoir par un petit groupe de « Gitaramistes » était complète: A. Mbarubukeye était secrétaire exécutif national du parti, un tiers du gouvernement était composé de personnalités de Gitarama et l’Assemblée nationale était réduite au silence.»

La violation de la constitution par G. Kayibanda pour devenir un président à vie !

Il s’agit de « la révision constitutionnelle du 18 mai 1973 … destinée surtout à permettre au président G. Kayibanda de briguer un nouveau mandat. 


Comme dit plus haut, nous ne disposons malheureusement pas des annales parlementaires de la deuxième session de l’année 1972-73. Il est fort probable que ces documents ne furent jamais publiés. La révision de douze articles renforça légèrement le pouvoir exécutif, mais ce n’était pas là le propos essentiel.

Le nouvel article 53 porta la durée du mandat présidentiel à cinq ans au lieu de quatre. Qui plus est, le président de la République devint rééligible sans limitation du nombre de mandats successifs, alors qu’un maximum de trois mandats était imposé antérieurement. La limite d’âge, précédemment fixée à soixante ans, disparut. Le chemin vers la présidence à vie était donc théoriquement ouvert à G. Kayibanda… »

La situation générale de la Nation à la veille du coup

Des troubles graves de nature ethnique éclatèrent au Rwanda en février 1973. Page 621. (…) Kayibanda décida d’ouvrir l’offensive avec l’assistance du ministre de l’Education nationale G. Harerimana. (…). Page 622 « Pratiquement tous les élèves tutsi furent chassés des écoles secondaires et un grand nombre d’étudiants tutsi durent quitter l’Université nationale et l’Institut pédagogique national à Butare.

Le mouvement prit rapidement une extension dans deux directions. D’une part le secteur public et privé (administrations et sociétés) selon le même procédé : affichage de listes par des comités de salut public dans les ministres, les banques, le commerce et l’industrie, de même que chez les particuliers, priés de licencier leurs domestiques tutsi. 


D’autre part sur les collines, plus particulièrement dans les préfectures de Gitarama et de Kibuye: des Tutsi furent priés de partir, leurs huttes ou moissons brûlées; il y eut des violences physiques et on estime à quelques centaines le nombre de tutsi tués. Les procédés utilisés rappellent la jacquerie de novembre 1959.

Le mouvement devint rapidement incontrôlable. Certains ministres figuraient sur des listes à Kigali ; à Musanze, près de Ruhengeri, les LERA commençaient à chasser les Hutu du centre et du sud; les magasins de plusieurs commerçants hutus furent pillés et à Gitarama même, les maisons et magasins de certains politiciens, notamment ceux de J.B. Rwasibo, furent mis à sac. Le mouvement dépassait clairement le stade de la lutte ethnique pour prendre une allure de lutte de classe et de conflit régional, opposant ouvertement le nord au centre- sud ».

On voit bien que dans ces circonstances le président de la République devait partir, car il était incapable de gouverner. Mais comment ? Au lieu de démissionner et craignant la possibilité d’un coup d’Etat militaire, il opta pour l’aggravation de la situation en voulant « gitaramiser » la Garde nationale en la décapitant d’abord. C’est ça l’élément déclencheur du coup.

L’ELEMENT DÉCLENCHEUR: LE PRESIDENT G. KAYIBANDA AVAIT JURÉ LA LIQUIDATION PHYSIQUE DE SON MINISTRE DE LA DEFENCE NATIONALE, JUVENAL HABYARIMANA

« Iyo amagara aterewe hejuru, buri wese asama aye ». C’est ça la vérité. Pas d’amitié dans la mort! Page 499. « (…) Ce n’est qu’en mai 1960 que le résident spécial du Rwanda décida de recruter une Garde territoriale de 650 hommes, dont 85% seraient Hutu et 15% Tutsi. Une Ecole d’officiers fut créé à Kigali; sa première promotion (1961) comptait sept candidats-officiers, dont un Tutsi (E. Ruhashya).

Le nord fut dès le début le terrain préféré de recrutement pour l’armée, parce qu’on pensait y trouver des Hutus plus « purs » et plus « costauds » qu’au sud et au centre. C’est ce qui fit dire à un auteur que le nord devint le « gorille » de l’autorité nationale 1. 


Le passé monarchique fut ainsi paradoxalement remis en honneur, le mwami Kigeli IV Rwabugiri avait en effet englobé dans sa garde personnelle la fameuse compagnie des Abarashi (« décrocheurs des flèches »), originaires du nord, et plus précisément du Gahunga, au pied du volcan Muhabura dans la préfecture de Ruhengeri2.

Il est remarquable que cette tendance au recrutement dans le nord fût le fait d’un politicien de GITARAMA, Calliope Mulindahabi, ministre de la Garde nationale de 1961 à 1965; si elle était compréhensible immédiatement après la révolution, elle se tourna plus tard contre ses auteurs. Après 1965, année ou Juvénal Habyarimana de Gisenyi hérita du portefeuille de la Défense nationale, il devint impossible de renverser cet accent « nordiste».

Ceci dit, deux faits ayant pour but la liquidation physique de Juvénal Habyarimana méritent d’être relevés ici comme la cause immédiate du coup d’état du 05 juillet, à savoir le « coup d’Etat de Nyatanyi (1) et le coup d’Etat proprement dit d 04 au 05 juillet 1973 (2).

Le coup d’Etat de NYATANYI

Ce n’est pas seulement Paul Kagame qui maitrise l’art de la diversion. Bien avant lui, le président G. Kayibanda en était maître ! Pages 618- 619. 


« L’armée devait pourtant inévitablement ressentir le malaise qui s’installa au pays dans la deuxième moitié des années soixante. Lors des cérémonies marquant la graduation de la deuxième promotion de l’Ecole d’Officiers en mars 1967, le président Kayibanda prononça un discours remarquable sur le « Coup d’Etat et la Nation ». (…).

Dans ce discours « … le président de la République met en garde quiconque voulait entendre : « Nous voulons le dire publiquement : n’en déplaise pour (sic) certains démagogues, la Garde nationale connaît bien son intégration dans l’ensemble de la Fonction publique de la République. (…). 


Je désire dire à la propagande subversive qu’elle perd son temps devant la fidélité et la sagesse, précoces, qui caractérisent nos officiers ; elle inefficace en face de mon gouvernement (…). Le moins qu’on puisse déduire de ce discours est que « la propagande subversive » de certains démagogues existait à ce moment et qu’elle constituait une source de menace pour le président.

Ces soucis se révèlent justifiés. En septembre 1968 eut lieu l’énigmatique « coup d’Etat de Nyatanyi », épisode bizarre de l’histoire des relations entre l’armée et le pouvoir politique. 


Le Capitaine J. Muramutsa, a peine rentré d’un stage en Israël, faisait marcher son unité en « exercice de nuit » de Kanombe sur Kigali la soirée du 18 septembre. Il semblait qu’il visait l’Etat-major plutôt que la Présidence et que le but était de se débarrasser du chef d’Etat-major J. Habyarimana. (…).

L’affaire eût probablement été sans trop d’importance si le commandant P. Nyatanyi, chef de cabinet du président de la République, n’avait été au courant du complot et apparemment impliqué dans la tentative. Voulait-il seulement prendre le pouvoir ou s’agissait-il seulement d’une tentative d’épuration de l’armée ? (…) 


Nyatanyi et Muramutsa et quelques autres participants à la tentative furent condamnés à des peines d’emprisonnement et formellement amnistiés en 1974». Ce coup manqué, le soldat Juvénal Habyarimana n’était pas disposé à pardonner pour la deuxième fois le président Kayibanda. Le jour « J » arriva la soirée du 04 au 05 juillet 1973.

Le coup d’Etat du 04 – 05 juillet 1973

Dans le but de « gitaramiser » la Garde nationale, le président G. Kayibanda décida d’abord de la décapiter. Page 623 in fine. « En réponse (aux troubles de 1973), le président Kayibanda renforça sa politique d’isolement. Certains militaires importants du nord furent physiquement éloignés de la ville de Kigali: le lieutenant-colonel A. Kanyarengwe, le second en rang de la Garde, fut nommé directeur du séminaire de Nyundo; le major Nsekarije fut affecté à une coopérative théicole à Byumba et le major S. Benda reçut une affectation analogue dans une usine a thé du Kinyaga (Cyangugu) 3.»

Le dernier objectif était la tête du général-major J. Habyarimana. Son exécution fut programmée la nuit du 04 au 05 juillet 1973.


Page 627-628. « … Rentré de Gisenyi ou il avait assisté aux préparatifs du mariage de son frère, le général-major Habyarimana et ministre de la Défense nationale, venait de se mettre au lit le soir du 4 juillet lorsqu’il fut appelé à la résidence du président. Il y trouva notamment le président et le commandant André Bizimana, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux sports.

On lui montra un pamphlet dans lequel des personnalités du nord se plaignaient de ce qu’ils étaient écartés du gouvernement du pays. On lui aurait également présenté une liste des personnes à supprimer. 


Habyarimana, niant toute connaissance d’un complot quelconque et refusant de participer à une campagne d’élimination, se vit menacé par le commandant Bizimana. Habyarimana le désarma et courut, non pas chez lui où on l’aurait arrêté, mais à l’Etat-major ou il déclencha l’opération de l’armée unie au tour de son chef.

Au cours de la nuit, le président et certain nombre de ses collaborateurs furent mis en résidence surveillée. Le coup ne semble dès lors pas avoir préparé, mais effectué en réaction à la menace qui pesait sur le ministre Habyarimana4. Il semble qu’il fut accueilli avec satisfaction par les milieux politiques et par la population.

La proclamation du haut-commandement de la Garde nationale 4 ménage remarquablement le président Kayibanda. Elle constate que « Grégoire Kayibanda, élu par le peuple et pour lequel le Haut-Commandement de la Garde nationale conserve toute son estime, s’est malheureusement laissé entrainer dans les visées d’individus se refusant de comprendre que tous les Rwandais sont frères, quelle que soit la région de leur naissance », une allusion claire a la concentration du pouvoir a Gitarama et aux conflits entre le nord et le centre.

La proclamation destitue néanmoins le président Kayibanda de ses fonctions et le remplace par le général-major J. Habyarimana, ministre de la Défense nationale et chef d’Etat-major; elle démet également le gouvernement, temporairement remplacé par un Comité pour la paix et l’unité nationale ».

CONCLUSION

«Il n’y a pas de fumée sans feu». Si le mwami Kigeli V. Ndahindurwa et ses conseillers tutsi ne s’en prennent pas aux premiers politiciens hutu de les avoir arraché le pouvoir, c’est qu’il y a une part de vérité: ce sont les Belges, surtout le colonel Guy Logiste, qui ont déposé Kayibanda et les siens dans le fauteuil présidentiel. Dès lors, leur titre honorifique de pères de la première République et d’indépendance se voit nettement amoindri.

De plus, si l’on considère aussi les massacres des tutsi de Gikongoro du 23 décembre 1963 et, compte tenu du développement ci-haut évoqué, il est possible de comparer le régime du président G. Kayibanda à celui de Kagame ! 


En tout cas, Kayibanda était, d’une moindre mesure pour les Tutsi, ce qu’est actuellement Kagame pour les Hutu. Et, si Kagame n’aime pas les Banyiginya, il allait de même pour G. Kayibanda en ce qui concerne les Bakiga. Tous les deux sont des criminels ! 

Peut-il y avoir quelques différences entre C. Mulindahabi et Jacques Nziza? Pas beaucoup en tout cas.

Je pense sincèrement que si les faits ci-haut rappelés sont vrais, moi aussi je n’hésiterais pas de prononcer la peine capitale, si la loi l’admet, contre certains politiciens de la 1ère République. Peut-on comparer le régime Habyarimana au régime de Kayibanda ? 


Peut-être que la parole de la mère de JMV Ndagijimana puisse trouver une petite place aussi ici: « Quand les digues lâchent, rien ne peut plus arrêter les eaux du fleuve.» JMV Ndagijimana, Paul Kagame a sacrifié les Tutsi, pages 83 – 88.

JMV Ndagijimana raconte: «… Aussitôt les embrassades d’usage terminées, elle qui ne parlait jamais de politique m’amena très vite sur ce terrain glissant. ‘’Mon fils, me dit-elle, j’ai appris que tu serais dans le parti de Faustin Twagiramungu, qui est contre Habyarimana. J’aimerais savoir ce que tu reproches au président Habyarimana.» 


Avant que je n’aie eu le temps de trouver une explication plausible, elle exprima les vraies raisons de sa préoccupation.

‘’Tu sais, fils, que nous avons pu bénéficier d’une trêve (agahenge) depuis que ce président est au pouvoir. Avant lui, nous étions tout le temps sur le qui-vive. Grace à Habyarimana, nous dormons tranquilles car nous bénéficions de la paix sociale inconnue entre 1959 et 1973. 


Et toi tu veux soutenir le parti MDR qui veut nous ramener à la situation d’avant ?’’. J'ai compris immédiatement que pour ma mère, le ‘’nous’’ signifiait la communauté tutsie.»

Sur cette parole remplie de sagesse de la Mère, j’ajouterais simplement que ceux qui se permettent d’offenser et de calomnier le président Juvénal Habyarimana, sous son « règne », au moins ils dormaient tranquillement et paisiblement dans leur mère-patrie. 


Maintenant ils sont en exil et y mourront très probablement ! 

Qu’on le veuille, qu’on le haïsse ou non, Juvénal Habyarimana était, si l’on admet que toute personne puisse se tromper, un père de la Nation. Nous le pleurerons et regretterons sa mort indéfiniment.

En dernier lieu et, comme cet article a notamment pour objectif de dire la vérité sur la personnalité de J. Habyarimana faussement salie par les enfants des politiciens de la 1ère République originaire de Gitarama et les démagogues qui veulent en tirer profit, il y a lieu aussi de s’opposer les questions, comme vient de le faire Cyprien Mugisha:

http://ikazeiwacu.fr/2014/09/03/rwanda-impamvu-convention-yo-kwibuka-abazize-coup-detat-yo-muri-73-itari-ngombwa-mu-buhungiro/ sur les raisons, les motivations et les objectifs recherchés, surtout en exil, pour organiser des cérémonies commémoratives et mémorielles de ces politiciens « assassinés » de la 1ère République. Quel est ton point de vue?
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Samuel Lyarahoze,

IKAZE IWACU

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