mardi 31 juillet 2012

Réaction du gouvernement à la «réplique» rwandaise : Mende : «Un dialogue avec la pseudo-mutinerie du M23 n’est pas envisageable»

le lundi 30 juillet 2012



Le gouvernement, qui s’est procuré une copie de la réplique du Rwanda à l’annexe au pré-rapport du groupe d’experts des Nations unies sur les violations de l’embargo sur les armes à destination de la RDC, constate qu’un certain nombre de points qui y sont évoqués suscitent plus de nouvelles problématiques qu’elles n’apportent de clarté aux questions soulevées par les experts onusiens.

Le gouvernement de la République du Congo a réservé lundi 30 juilletà Kinshasa une fin de non recevoir à la proposition du Rwanda d’un «dialogue » avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) opérant dans la province du Nord-Kivu.

«C’est le lieu de préciser que le M23 fait partie, à l’instar des FDLR, des forces identifiées comme forces négatives par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et l’Union africaineet qu’en tant que telle, un dialogue avec cette pseudo-mutinerie qui n’est qu’une astuce pour dissimuler une agression extérieure, n’est pas envisageable», a déclaré le porte-parole du gouvernement, ministre des Médias chargé des Relations avec le Parlement et de la Nouvelle citoyenneté, Lambert Mende Omalanga au cours d’une conférence de presse en son cabinet de travail.

En effet, a-t-il rappelé, «le Rwanda, que nous considérons comme la partie essentielle du problème de l’insécurité récurrente à l’Est et de sa solution, vient de déclarer dans sa réplique au rapport accablant des Nations unies à cet effet sa disponibilité à s’impliquer dans le processus de recherche de solutions durables aux problèmes de l’Est qu’il définit à tort comme des problèmes politiques, incluant le dialogue et la réintégration des groupes armés, ainsi que la neutralisation et/ou le rapatriement des forces négatives opérant actuellement dans la région».

Toutefois, a signalé le ministre Mende, «le gouvernement considère positivement la requête dugouverneur du Nord-Kivu pour une évaluation de l’accord de paix du 23 mars 2009 signé entre le gouvernement et les groupes armés nationaux qui existent au Kivu». Cependant, a-t-il relevé, «tant de choses sont dites sur cette évaluation sur le mode de la rumeur qui reste l’arme de prédilection des spécialistes de la déstabilisation».

Il a expliqué qu’«en réalité, les propositions du gouverneur Paluku entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis- Abeba du 15 juillet 2012 signée par les 11 chefs d’Etat membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) qui s’étaient réunis en Sommet extraordinaire sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC».

En fait, la décision 11 des chefs d’Etat, relative à «l’établissement immédiat d’un mécanisme de suivi à travers la réaction de l’équipe d’envoyés spéciaux (…) pour trouver les causes profondes des conflits dans l’Est de la RDC et ainsi proposer une solution durable », s’inscrit tout naturellement dans les dispositions de l’article 15 alinéa 2 de l’accord de 2009 qui prévoit la constitution d’un comité international de suivi».

Pour rappel, le gouverneur Julien Paluku, réagissant samedi 28 juillet à une déclaration de la Société civile du Nord-Kivu, a émis le souhait de voir «un mécanisme international procéder à l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 entre le gouvernement de l’époque et l’ensemble des mouvements armés» opérant alors dans cette partie du pays.

«Un accord qui sert de prétexte à l’agression en cours contre notre pays dans sa partie Est», a commenté le ministre Mende, en faisant remarquer qu’«avant même que le gouvernement de la République, principal destinataire de cette requête, n’ait réagi, on a enregistré des interprétations en sens divers à ce sujet. On a vu par ailleurs la pseudo-mutinerie du M23 et ses initiateurs dans la région rouler les mécanismes en affirmant que le gouvernement avait opté pour négocier avec ces faire-valoir d’une agression extérieure qualifiée».

Le Congo «doit être uni»

A en croire le ministre Lambert Mende, «l’implication rwandaise dans la guerre conduite par le M23 est avérée non seulement de par les preuves apportées par le rapport des experts des Nations unies, mais aussi conformément à d’autres sources indépendantes les unes des autres que sont notamment les populations locales, premières victimes de l’agression, les ONG tel que Human Rights Watch dont les difficiles relations avec le gouvernement de la RDC sont de notoriété publique».

Ainsi, «l’agitation des forces négatives du M23 autour de la perspective d’une évaluation par un mécanisme international de l’accord de 2009 procède de cette guerre psychologique que les ennemis de la paix n’ont cessé de mener contre le peuple congolais », a-t-il soutenu.

Pour le porte-parole du gouvernement, «aujourd’hui, le Congo doit être uni face aux ennemis de la paix. Nous soutenons l’initiative de l’Eglise catholique qui est une réponse pacifique à l’appel du gouvernement à la mobilisation».

«Au bout de cette lecture rapide de la réplique qui est présentée aujourd’hui même au Conseil de sécurité, nous continuons d’exiger simplement que nos voisins rwandais cessent de susciter et d’appuyer, y compris par des arguties spécieuses, les forces négatives destinées à rendre l’Est du Congo ingouvernable», a martelé l’homme d’Etat congolais.

Angelo Mobateli
Le Potentiel

RD CONGO : ultimatum du gouvernement belge au Rwanda.

Le journal néerlandophone De Standaard dans sa livraison de ce mardi 31 juillet 2012 fait état de l'ultimatum que le ministre belge des Affaires étrangères Monsieur Didier REYNDERS aurait lancé aux autorités rwandaises.(1)

Le ministre belge des Affaires étrangères doit effectuer du 19 au 26 août - après celui de son précédécesseur Louis MICHEL - un voyage dans la Région des Grands Lacs. Entre-temps, Didier REYNDERS va tenter de trouver une solution au conflit qui déchire à nouveau l'Est de la République Démocratique du congo par la voie diplomatique. (2)

Ultimatum tardif du gouvernement belge

Selon le ministre belge des Affaires étrangères le Rwanda continue à nier qu'il soutient les rebelles dans l'Est de la République Démocratique du Congo et doit prouver qu'il veut résoudre ce conflit en organisant par exemple des patrouilles mixtes à la frontière ou en facilitant le retour des réfugiés.

Le ministre belge des Affaires étrangères laisse entendre que si d'ici la fin du mois d'août le Rwanda ne prend pas d'initiative concrète pour résoudre le conflit en cours à l'Est de la République Démocratique du Congo qu'il devra envisager de nouvelles mesures. Toutefois, Didier REYNDERS n'a pas précisé les contours que prendraient les sanctions du gouvernement belge vis-à-vis du Rwanda.

Le gel de la coopération militaire tel que proposé par la Sénatrice Nele LIJNEN (VLD) est également une option sur laquelle toutefois Didier REYNDERS ne s'est pas exprimé.

Les raisons de la frilosité du gouvernement belge

Tandis que les Pays-Bas, l'Allemagne, le Royaume-Uni et même les Etats-Unis ont décidé de réagir à la publication du dernier rapport du groupe d'experts des Nations-unies faisant état du soutien du Rwanda aux rebelles tutsi du M23 dans l'Est de la République Démocratique du Congo en suspendant leur aide à ce pays la Belgique aphone jusqu'ici ancienne puissance coloniale et tutélaire s'était bornée à encourager le dialogue entre Paul KAGAME et Joseph KABILA (3)


Paul KAGAME et Guy VERHOFSTADT le 11.03.2004 à Bruxelles

On peut supposer qu'après la manifestation de la diaspora congolaise à Bruxelles samedi dernier devant l'ambassade du Rwanda et la décision des pays scandinaves, des Pays-Bas, du Royaume-uni et de l'Allemagne de suspendre leur aide que la Belgique se soit sentie quelque peu isolée par rapport à ses partenaires européens.

"Le Commissaire MICHEL retire l'impression que tant le Congo que le Rwanda ont fait preuve de la retenue nécessaire pour éviter que cette crise n'embrase la sous-région ou ne déstabilise la transition. Une menace de sanctions à l'endroit du Rwanda qui vient de confirmer officiellement sa volonté de retenue nous paraît contre-indiquée"(4)

Note interne de briefing  publiée à l'issue d'une visite de Louis MICHEL du 15 au 19 décembre 2004 à Joseph KABILA et P. KAGAME

Plus fondamentalement, le sentiment de culpabilité que le régime de Kigali a toujours entretenu dans ses relations avec la Belgique qui a favorisé le génocide rwandais de 1994 en prenant la décision de retirer son contingent - fer de lance de la MINUAR - après l'assassinat de ses dix casques bleus ainsi que le fait que le ministère des Affaires étrangères est à nouveau dirigé par les Libéraux francophones expliquent la frilosité du gouvernement belge à prendre des sanctions contre Kigali. (4)

APRODEC asbl
Bruxelles, le 31.07.2012
[Sé]
Didier NKINGU
Administrateur chargé des questions juridiques a.i
*************************************************************************
(1) "Belgïe stelt ultimatum aan Rwanda" - De Standaard 31.07.2012 :

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120730_00240897

(2) Reportage vidéo sur le voyage de Louis MICHEL en RD CONGO et au Rwanda :

http://www.youtube.com/watch?v=ju8gXzseS2g

(3) Lire "Le retour de Louis MICHEL l'Africain" - APRODEC asbl 27.07.2012 :

http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-9445162-rd_congo___le_retour_de_louis_michel_l_africain___.html

(4) Sur le soutien de Jean GOL (fondateur du PRL une des composantes du Mouvement Réformateur la formation politique de Louis MICHEL et de Didier reynders ex et actuel ministres belges des Affaires étrangères) dès la fin des années 80 à la cause des Tutsi rwandais lire Pierre PEAN, Noires fureurs, blancs menteurs, Paris, Mille et Une Nuits, 2005.

En 2004, Louis MICHEL avait déjà bloqué une proposition de sanction avancée par l'Allemagne qui avait obtenu des détails précis sur l'implication du Rwanda en République Démocratique du Congo.

Une note interne de briefing publiée à l'issue d'une visite de Louis MICHEL du 15 au 19 décembre 2004 à Joseph KABILA et Paul KAGAME déclarera que "le Commissaire MICHEL retire l'impression que tant le Congo que le Rwanda ont fait preuve de la retenue nécessaire pour éviter que cette crise n'embrase la sous-région ou ne déstabilise la transition.

Une menace de sanctions à l'endroit du Rwanda qui vient de confirmer officiellement sa volonté de retenue nous paraît contre-indiquée" cf Charles ONANA, Ces tueurs tutsi au coeur de la tragédie congolaise, Editions Duboiris,Paris,2009,pp 162-163.

In memoriam Floribert Chebeya, Armand Tungulu, Serge Maheshe, Franck Ngike, Bapuwa Mwamba, Daniel Boteti, Pascal Kabungulu (…) victimes de l’intolérance politique en RDC. ____________________________________________________________________________

APRODEC asbl: n° d’entreprise (Moniteur Belge) : 891.074.266 - Siège social : Rue des
Vétérinaires, 89 Boîte 3-1070 BRUXELLES(Belgique) - Tél/Fax : 0032.484.925.836 - E-mail : aprodecasbl@gmail.com - Blog: http://aprodec.blog4ever.com/; Facebook : http://www.facebook.com/aprodecasbl

REVELATIONS DU JOURNAL INTERPRETE SUR L'ENLEVEMENT DU DEPUTE DIOMI NDONGALA

Mardi 31 juillet 2012

L’ENLEVEMENT DU DEPUTE NATIONAL EUGENE DIOMI NDONGALA, A KINSHASA, ET SA MISE EU SECRET PAR LA POLICE POLITIQU E DE JOSEPH KABILA EN RDC FAIT DES VAGUES A L’ELYSEE AUPRES DU PRESIDENT HOLLANDE


L’ENLEVEMENT DU DEPUTE NATIONAL EUGENE DIOMI NDONGALA, A KINSHASA, ET SA MISE EU SECRET PAR LA POLICE POLITIQUE DE JOSEPH KABILA EN RDC FAIT DES VAGUES A L’ELYSEE AUPRES DU PRESIDENT HOLLANDE

Une information captée, par Hubert Ducroit, notre correspondant en France, d’abord à Matignon, ensuite au Quai d’Orsay et, enfin, au secrétariat général de l’Elysée, fait état de la grande colère du Président François Hollande face à la nouvelle sur l’enlèvement et la détention au secret, par Joseph Kabila, du député national Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie Chrétienne (DC), homme d’affaires congolais, opposant irréductible de la RDC après Etienne Tshisekedi et plusieurs fois arrêté et mis en prison arbitrairement par le même régime politique kabiliste sur base de fausse accusations.

Le président François Hollande, dont l’état d’âme au sujet de cette sordide affaire est parvenu au secrétariat général de l’Elysée par où Hubert Ducroit l’a capté, n’arriverait pas à comprendre l’entêtement de Joseph Kabila dans son déni de liberté à l’opposant rd-congolais et dont le dernier maillon qui était encore en liberté, et pas des moindres, notamment M. Eugène Diomi Ndongala Nzomambu, venait d’être effrontément enlevé à Kinshasa au mépris de la Constitution rd-congolaise qui reconnait l’immunité à un parlementaire en fonction et maintenu au secret par la police politique comme si ce dernier aurait commis un crime de lèse-majesté, de haute trahison ou attinte à la sécurité de l’état, alors que non.

Selon la même source, un rapport provenu de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) – service secret de la France – à Kinshasa et parvenu au Quai d’Orsay avec répercussion de sa substance à l’Elysée,aurait reinsegné le président français de l’enlèvement de M. Eugène Diomi Ndongala par les agents de la DGRS (Direction générale de renseignement et services spéciaux) de la PNC (Police nationale congolaise), -le même service ayant participé à l’assassinat de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya Bahizire – et détenu d’abord au cachot N° 2 de la GR (Garde républicaine) au camp militaire Tshatshi pour se retrouver, enfin, aujourd’hui, au cachot de l’ANR/DSI.

Toutefois, la France aurait promis de s’associer à l’Union Européenne (UE) pour faire pression sur le président Joseph Kabila en vue de le mettre au pas sur le chemin du respect des droits de l’homme et surtout de la libération du « prisonnier politique »Eugène Diomi Ndongala Nzomambu.

Loin de là, une lettre de M.me Patrizia Diomi, épouse du député national rd-congolais Eugène Diomi Ndongala, enlevé et séquestré par le pouvoir de Kinshasa, serait parvenue à l’Elysée et sollicitant le concours de la France pour la libération sans condition de son mari.

L’INTERPRETE du 31/07/2012 n°1142
kongolibre

Rwanda, compte à rebours pour Kagamé ?

Les Rwandais peuvent commencer à intégrer l’idée d’un Rwanda sans Paul Kagamé. L’homme qu’ils ont autant aimé que détesté est sûrement plus proche de la sortie que de l’accession au pouvoir.

Même si son départ n’est pas encore acquis, un cap vient d’être franchi dans les rangs de ses plus fermes soutiens que sont les Anglo-Saxons.

En déclenchant une énième guerre au Congo pour entraver l’arrestation du criminel de guerre Bosco Ntaganda, le Président rwandais a commis le geste de trop.



A Kigali, comme d’habitude, on multiplie les démentis en assurant que le pays n’est pas impliqué. Mais il y a longtemps que la parole des autorités rwandaises sur le Congo n’inspire plus la moindre crédibilité.

Le Rwanda est même devenu le repaire des criminels figurant sur la liste actualisée de la Cour Pénal Internationale[1], ce qui ne les empêche pas de continuer à déverser des hordes de combattants sur le Kivu pour assurer le drainage vers Kigali des minerais de sang.

La clémence des Occidentaux semble maintenant épuisée, et on ne prend plus de gants pour critiquer le comportement des dirigeants rwandais.

Les Etats-Unis, longtemps l’allié indéfectible du régime, ont donné le ton en annonçant la suspension d’une enveloppe de 200.000 $ destinée au financement d’une école militaire au Rwanda. Le montant est faible mais le symbole est fort.

D’autant plus qu’avant d’annoncer cette suspension de l’aide militaire, ils avait autorisé la publication du rapport des experts des Nations Unies accusant des hauts gradés de l’armée rwandaise d’avoir fourni des armes et des combattants aux rebelles du mouvement M23.

Que les noms des dirigeants rwandais soient ainsi jetés en pâture, avec l’accord des Etats-Unis, c’est une première.

D’autres alliés du Rwanda n’ont pas tardé à emboîter le pas aux Américains. Les Pays-Bas ont annoncé la suspension d’une aide de 5 millions d’euros destinée à l’amélioration de l’aide judiciaire.

La Grande Bretagne suspend le versement de 25 millions de dollars prévu ce mois-ci et l'Allemagne suspend le versement de 26 millions de dollars prévu sur les trois années à venir.

On a touché le talon d’Achille du régime car le Rwanda ne peut pas se passer de l’aide que lui apportent chaque année les bailleurs occidentaux. Son budget dépend pour moitié de l’aide extérieure.

Mais il y a pire. Non seulement le retrait du soutien financier sonne comme un désaveu et pourrait avoir de graves répercussions sur la relative paix sociale, mais surtout des menaces directes sur la personne du Président sont, pour la première fois, assénées.

Ainsi, l’ambassadeur américain chargé des crimes de guerre au Département d'Etat, Stephen Rapp, a affirmé au journal britannique The Gardian, que le Président rwandais pourrait être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale pour son soutien à la rébellion du M23.

Il a évoqué la « jurisprudence » Charles Taylor, ancien Président Libérien, aujourd’hui en prison à La Haye pour avoir soutenu les rebelles du RUF responsable d’atrocités en Sierra Leone.

Et de rappeler que Charles Taylor n’avait jamais mis les pieds en Sierra Leone, mais en fournissant de l’aide aux rebelles en échange des minerais de sang, exactement comme le fait le régime de Paul Kagamé avec les rebelles dans l’Est du Congo, il s’est rendu coupable de complicité de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Le Rwanda est en effet la plaque tournante du trafic des minerais de sang pillés dans l’Est du Congo au prix de graves exactions dont des massacres et des viols de masse.

La difficulté pour le régime de Paul Kagamé, c’est qu’il ne peut pas se passer du pillage de l’Est du Congo. C’est un grand pays mais mal gouverné et le désordre dans le secteur minier alimente toutes les tentations.

De vastes territoires gorgés de minerais échappent totalement au contrôle du gouvernement de Kinshasa. En face, un Rwanda privé de ressources naturelles, mais qui s’est dotée d’une petite bourgeoisie habituée à tirer profit des trafics de l’Est du Congo.

Le confort de cette petite élite ne dépend pas de la générosité des bailleurs de fonds, et les menaces de Washington, Londres, Berlin, n’ont pas de prise sur eux. Les autorités, elles-mêmes, ont les mains liées.

Même quand on s’appelle Kagamé, on ne se met pas à dos autant de notables en les privant de leur manne du Kivu.

Ainsi, même si le régime renonce à prendre part au pillage, ça ne changera rien au problème. Trop de Rwandais en dépendent. La solution serait que le gouvernement congolais reprenne le contrôle de l’ensemble de ses territoires et mette de l’ordre dans le secteur minier.

Mais il ne peut y arriver que si le Rwanda cesse de déverser des centaines de combattants et des tonnes d’armes dans l’Est du Congo. C’est tout ce qu’on essaie de faire comprendre au Président rwandais. Car les risques judiciaires se précisent.

Dans tous les cas, pour les Congolais, la fin du régime de Paul Kagamé est annoncée pour être célébrée avec liesse. Ce régime aura tellement infligé de souffrances et d’humiliations aux Congolais qu’il passe pour être la pire catastrophe de l’histoire du Pays de Lumumba.

Les guerres à répétition que l’Homme fort de Kigali y a menées (avec ou sans ses alliés ougandais et burundais) ont saigné le peuple congolais comme jamais (six millions de morts) et ruiné le pays pour très longtemps. Mais le Congo l’aura vraiment échappé belle.

Même si des inquiétudes persistent, la fin du règne de Kagamé sera synonyme de répit par rapport au risque tant redouté, d’annexion du Kivu par le Rwanda ou de balkanisation. La taille du Congo l’a sûrement sauvé.

Le Congo est en effet un mastodonte, grand comme l’Europe de l’Ouest et quatre-vingt-dix fois plus vaste que son cauchemardesque « petit voisin ». Même malade, il est difficile à tenir militairement d’un bout à l’autre.

Les campagnes militaires rwandaises au Congo rappellent étrangement les campagnes de Russie. Les troupes napoléoniennes, puis hitlériennes se sont cassé la figure, non pas parce qu’il y avait en face une armée russe redoutable, mais tout bêtement parce que le pays était trop vaste pour être conquis militairement.

Dans les interminables forêts du Congo, comme dans les vastes terrains vagues de Russie, de nombreuses expéditions militaires se sont éteintes sans avoir tiré un seul coup de feu (malaria, froid, morsures de serpents,…).

Et le Rwanda, financièrement, n’a pas les reins assez solides pour mener indéfiniment des campagnes militaires dans cet immense pays.

La générosité des bailleurs se justifiait par le risque que représentaient les FDLR, dont certains sont soupçonnés d’avoir pris part au génocide rwandais de 1994. Et le régime de Paul Kagamé avait fondé sa légitimité et justifié ses campagnes militaires au Congo par la lutte sans relâche contre les FDLR.

Depuis quelques années, les experts affirment que les FDLR ne représentent plus une menace sérieuse pour la sécurité du Rwanda. Ainsi, comme Mobutu, l’anticommuniste acharné qui n’a plus servi à rien après la chute du Mur de Berlin, Kagamé risque de ne plus servir à rien puisque la menace des FDLR n’est plus perçue comme suffisamment importante pour continuer à soutenir son régime de plus en plus autoritaire.

Le Rwanda peut passer à la phase suivante, la démocratisation, par exemple. Mais elle ne peut s’opérer qu’à condition que le dictateur s’écarte du pouvoir.

Reste à savoir si l’intéressé est disposé à se laisser faire. En effet, après plusieurs années à la tête du pays, entouré de « gens dociles » qui font des courbettes et qui racontent au dictateur ce qu’il a envie d’entendre, genre « tout va très bien, Madame la Marquise », celui-ci se prend progressivement pour un dieu.

Il ne comprend pas qu’on puisse un jour contester son pouvoir, notamment de l’extérieur. Trop souvent, il réagit de la pire des manières, en jouant les jusqu’au-boutistes. Une attitude qui risque de pousser le peuple ou la communauté internationale à devoir utiliser de gros moyens pour liquider l’ensemble du régime.

On n’en est pas encore là, mais le compte à rebours semble irrémédiablement amorcé.

Boniface MUSAVULI

Guerre dans l’Est du pays : pas de négociations secrètes


le lundi 30 juillet 2012


Des va et vient entre Goma et Gisenyi ou Rubavu sont enregistrés. L’entrée en danse annoncée des médiateurs étrangers ouvre la voie à des négociations secrètes. L’élan actuel, n’étant pas local, impose plutôt un consensus national sur la question.


Favoriser des pourparlers des coulisses risque de fragiliser la nation. Il faut éviter que l’histoire ne se répète. De l’accord Sun City à celui de Goma en passant par les opérations militaires conjointes FARDC-Rwanda et FARDC-Ouganda, le jeu des couloirs a permis aux Rwandais et Ougandais de s’installer durablement dans l’Est de notre pays.
Il n’est plus question que ce problème soit traité en dehors du Parlement et de l’opinion publique.
Des signaux sont perceptibles. Les déclarations du gouvernement les confirment. Des rencontres secrètes ont eu bel et bien lieu, avant l’aveu du ministre des Médias, porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, hier lundi devant la presse.
Malgré le soutien du Rwanda aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), en parallèle des officiels congolais et rwandais se sont retrouvés en catimini pour d’éventuelles négociations.
Après plus de trois mois du déclenchement des hostilités dans le Nord-Kivu, un pan de voile est levé avec la révélation de Lambert Mende. Les autorités congolaises sont désormais disposées à dialoguer, en position de faiblesse du reste.
Le seul élément du puzzle qui reste encore à clarifier est le format que l’on attend donner à ces négociations. Au cours d’une interview diffusée le week-end à la télévision publique, le chef de l’Etat a affirmé réfléchir sur le format à donner à cet éventuel dialogue où il entend inclure tous les Congolais pour en donner une portée véritablement nationale.
Joseph Kabila s’est montré, par contre, amer sur les conséquences des accords conclus en 2009. Le dialogue parcellaire organisé en 2009 avec les anciens CNDP, mués en M23, et divers groupes armés qui pullulent dans le Grand Kivu a produit la guerre avec son lot de déplacés et des millions de morts.

Piège à partir des négociations de Sun City
La Conférence nationale souveraine avait permis aux Congolais de débattre, entre eux, des problèmes de leur pays. L’occasion était donnée aux Congolais de reprendre en main leur destin. Les tergiversations de Mobutu et la guerre de l’AFDL ont liquidé l’élan ainsi pris.
«Ce conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes» était, en effet, créé pour court-circuiter les Congolais dans le processus de reprise en mains de leur avenir. D’ailleurs, à chacun des rendez-vous avec leur destin, les Congolais se confrontent à des entourloupes des affairistes anglo-saxons déterminés à maintenir leur mainmise sur les richesses du pays.
Cette vision anglo-saxonne, en lien avec le contrôle des ressources naturelles de la République démocratique du Congo, se manifeste de manière systématique.

A l’issue du Dialogue intercongolais de Sun City, les Occidentaux ont quasiment imposé les accords aux Congolais, sous prétexte de l’incapacité des Congolais à trouver des solutions à leurs problèmes politiques.
Pour maintenir la tutelle sur la bonne exécution de leur agenda, le Comité international d’accompagnement de la transition (CIAT) avait été mis en place. Rien ne pouvait se produire sans l’accord de cette structure.
Après le CIAT, ce sont les accords de Goma négociés dans le secret le plus absolu. La délocalisation vers Goma, en lieu et place du Parlement national, a donné lieu à la conclusion des accords secrets au détriment de l’intérêt de la Nation.
L’opinion congolaise, superbement ignorée, a été mise devant le fait accompli.

Les accords signés au niveau de la CEPGL, de la CIRGL, les diverses opérations militaires conjointes se sont négociés en dehors des institutions et contre les intérêts du peuple congolais.
Le plan de balkanisation
A travers tous ces accords secrets, les Occidentaux tiennent à la balkanisation de la RD Congo. Ce plan macabre ne date pas d’aujourd’hui. Le Premier ministre Lumumba l’avait dénoncé en 1960 et le président Kabila l’a réitéré en 2010.

Avec la mondialisation et la crise économique en Occident, les forces capitalistes sont à la recherche des ressources pour relancer leurs économies malades. De plus, avec l’irruption de la Chine sur le continent africain, l’Occident a difficile à accepter de se disputer sa plate-bande héritée de la colonisation.

La solution : tous les Congolais doivent se mobiliser pour barrer la route à toutes ces forces qui tiennent à les maintenir dans l’esclavage sur leur propre territoire.

D’où, l’importance de refuser toute négociation secrète et de faire pression sur les dirigeants afin que tous les conflits trouvent solution au Parlement, tout en tenant l’opinion pleinement informée. En dehors de cette procédure point de salut pour la RDC.

Le Potentiel

«Joseph KABILA» : Un danger pour le Congo

31/07/2012

Joseph KABILA

Il ne fait plus l’ombre d’un doute que l’homme qui se cramponne au poste de Président de la République du Congo-Kinshasa est un irresponsable. Un irresponsable qui ne s’intéresse qu’aux aspects les plus frivoles du pouvoir.

Cet homme n’a ni vision ni grand dessein pour le Congo. Bien au contraire. C’est un danger pour le pays. Le "scoop" de cette interview se limite à l’aveu selon lequel que l’Est du Congo est attaqué par le Rwanda. "Joseph" découvre tardivement ce que les Congolais savaient déjà.


Par la magie de l’Internet, les Congolais ont pu, aux quatre coins du monde, suivre l’entretien que «Joseph Kabila» a eu, le samedi 28 juillet, avec quelques journalistes kinois. Une communication qui intervient trois mois après le déclenchement de la mutinerie muée en mouvement insurrectionnel par les combattants étiquettés CNDP.

On imagine que les journalistes présents ont été invités par le service de presse de la Présidence de la République à transmettre préalablement leurs questions respectives.

On imagine également que l’interviewé a dû réciter par cœur les réponses qui lui ont été préparées tel un bon écolier. Procès d’intention ? Assurément pas.

Tout en regrettant un brin d’obséquiosité dans le chef de certains confrères - ayant participé à cette «conférence de presse» - dont les questions se terminaient par la formule «excellence Monsieur le président», il faut reconnaître que des bonnes et excellentes questions ont été posées.

On a attendu en vain des réponses adéquates. Des réponses de nature à rassurer l’opinion qu’il y a bel et bien un «capitaine» à la barre du "navire Congo". Et que ce «capitaine» jouit encore de toutes ses ressources morales et intellectuelles pour conduire le «vaisseau national» à bon port. Helàs!

Rares sont les citoyens du Congo dit démocratique qui osent s’enorgueillir de la prestation de leur «Président». Un «Président» banal et dont les propos ont été d’une banalité affligeante au regard de la gravité de la situation à l’Est.

L’homme est apparu, comme à son habitude, léger, dilettante, irresponsable. Pire, il a donné l’impression de vivre dans un monde irréel au point de prétendre que le calme règne dans le reste du pays à l’exception de la province du Nord Kivu et particulièrement dans le Territoire de Masisi.

Après avoir écouté l’interviewé, on se demande bien si celui-ci vit dans le même pays que les 60 millions des Congolais qui ont peur du présent et de l’avenir. On ne pourrait s’empêcher de se demander si les propres soucis de «Joseph Kabila» rencontrent ceux de la population congolaise.

Peut-on décemment affirmer que «la situation est calme dans le reste du pays» alors que la grande majorité de la population est écrasée par la pauvreté la plus innommable? Peut-on décemment soutenir que «tout va bien sauf au Nord Kivu» alors que, dès l’aurore, les habitants des grandes villes doivent livrer à une «guerre existentielle» pour satisfaire sans moyens les besoins essentiels à savoir, l’eau, l’électricité, la nourriture, la scolarité des enfants, les soins de santé etc ?

Peut-on affirmer que la situation est calme alors que, dès le début de la soirée, ce sont des marrées humaines qui quittent le centre des affaires à pieds pour rejoindre les «cités» kinoises faute de transport public?

Peut-on soutenir que le calme règne dans le reste du pays pendant que les fameux «éleveurs» Mbororo et les «rebelles ougandais» de Joseph Kony et ceux de l’ADF-Nalu continuent à terroriser les habitants des districts des Uélés, sans oublier des bandes armées en Ituri ?

Peut-on affirmer enfin que la situation est calme dans le reste du pays pendant que l’ex-chef milicien Mutanga Kyungu, alias Gédéon, «évadé» de la prison de la Kasapa, sème la terreur dans le Nord Katanga? Que dire de l’insécurité pour les personnes et les biens et les violations des droits humains entretenus par les sicaires du pouvoir?

Au cours de cette interview, «Joseph Kabila» a confirmé son dilettantisme. Pour lui, gouverner un Etat est assimilable à un simple «jeu». Pourquoi n’a-t-on pas une armée capable de garantir la défense des frontières nationales? Réponse : «La formation d’une armée est un processus. C’est un processus qui est en cours».

Et pourtant, il avait, un certain 26 janvier 2001, pris "l’engagement" de doter le pays d’une armée forte et bien équipée. Les FARDC ont perdu Kiwanja, Rumangabo et Rutshuru? «Ce ne sont que des batailles qui ont été perdues». Rien que des batailles?

Où est passé le "garant de la nation?" qui avait fait le serment solennel "de maintenir l’indépendance" de la République et "l’intégrité de son territoire"?

Quid des liens personnels qu’il aurait avec le président rwandais Paul Kagame ?

Pas de réponse précise sauf une pirouette : «On ne peut faire la paix qu’avec son ennemi ou adversaire».

Il ne fait plus l’ombre d’un doute que l’homme qui se cramponne au poste de Président de la République du Congo-Kinshasa est un irresponsable. Un irresponsable qui ne s’intéresse qu’aux aspects les plus frivoles du pouvoir.

Cet homme n’a ni vision ni grand dessein pour le Congo. Bien au contraire. C’est un danger pour le pays. Le "scoop" de cette interview se limite à l’aveu selon lequel que l’Est du Congo est attaqué par le Rwanda. "Joseph" découvre tardivement ce que les Congolais savaient déjà.

En déclarant que «tout est calme dans le reste du pays» en dépit du tableau qui précède, «Joseph Kabila» a voulu signifier à la population congolaise – habituée à pleurnicher plutôt qu’à revendiquer ses droits – qu’il n’a de la considération que vis-à-vis de ceux qui l’affrontent. Les armes à la main.

On peut  comprendre, dès lors, pourquoi « Joseph » paraît subitement disposé à engager le "dialogue" avec les animateurs du M-23. A bon entendeur…

[Baudouin Amba Wetshi]
Congoindépendant

lundi 30 juillet 2012

KABILA SE DISQUALIFIE DE SES FONCTIONS



par Henri Paul VungboIl 


Nous ne cesserons jamais de le souligner. Les confrontations à l'Est du Congo, dans la région des Kivu, spécialement dans le nord est une situation pathétique qui offre une mer à boire pour le Président Congolais. (1)

Pour autant que cette situation demeure d'actualité, la violation de la souveraineté nationale et de l'intégrité du territoire congolais par le M23 couplé du soutient prouvé de Paul Kagame et du Rwanda aux miliciens dudit mouvement rebelle demeure comme de la paille ou l'épine dans l'œil du Président Congolais.

C'est donc dans ce cadre que les députés du Nord Kivu et du Sud Kivu sont allés voir Joseph Kabila dans son fief de Kingataki, puisque l'homme, comme un tourbillon, n'a pas un demeure fixe où il passe ses troublants nuits.

Dans la journée, cependant, Kingataki demeure encore ce lieu apparemment sur et jugé en dehors de l'indiscrétion des yeux et des oreilles des Kinois qui ne cherchent que sa démise. C'est donc à Kingataki que ces élus du peuple des deux Kivu sont allés à la rencontre de l'homme qui est supposé garantir la sécurité des frontières nationales entre ses neufs voisins constituants les pays limitrophes avec le Congo.

A l'agenda c'était bien entendu la question sécuritaire à l'Est. La question qui était mise sur la table par ces députés était celle de savoir quelles actions salvatrices que le gouvernement Congolais comptait entreprendre pour sauvegarder la sécurité à l'Est du pays et en empêcher ainsi la balkanisation du pays devant ces forces diaboliques qui ne dormiront dans leurs lauriers qu'une fois leur objectif de déclarer l'indépendance du Kivu est atteint.

La question rendra Kabila dans tous ces états au point de déclarer à peu près ce qui suit: « Toujours vous me parlez de Kivu et vous ne jurez que par Kivu. Est-ce que le Congo ne peut survivre sans Kivu?»

La glass a ainsi donc sonné! comme dira le "Terminator"

A l'entendre parler, les Congolais devront se poser la question de savoir quels preuves doivent-ils encore amasser pour qualifier l'homme qui est à la tête du pays d'un indésirable, de l'ennemi du Congo.

Alors que Kabila et son entourage compte le reste du Congo, sacrifiant ainsi la partie Est du pays, les vrais fils et filles du Congo parlent le langage de ce tout qui est et qui doit demeurer indivisible et inaliénable selon les dispositions même de la Loi Bakajika demeuré célèbre du point de vue de sa porté historique.

Quel est ce président qui aime vraiment son pays doit se voir satisfait alors qu'un parti du territoire de son pays réputé indivisible, souverain et inaliénable est hypothéqué au risque le perdre aux forces du mal?.

Pour sauver sa peau et bénéficier d'un semblant de paix et de liberté de mouvement, Kabila a cédé une partie du territoire Congolais à l'Angola et maintenant ne voit pas le vrai danger de la balkanisation, si l'on tient compte de sa réponse aux parlementaires ressortissants des deux Kivu.

Voici ce que nous disons: peu importe comment le président Congolais (sic) défini l'intégrité territoriale...peu importe comment Kabila comprend la défense de la souveraineté nationale et assurément peu importe quel est le degré de son amour vis-à-vis du Congo, les Congolais, les vrais, s'inspirent de la Parole de Dieu nous livrée dans Luc. Jésus Christ raconte en ces termes cette parabole aux publicains, les gens de mauvaise vie qui s'approchèrent de lui pour l'entendre et aux pharisiens et les scribes qui murmurèrent: «Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve? Lorsqu'il l'a retrouvée il la met avec joie sur ces épaules et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue... Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve? Lorsqu'elle l'a retrouvée elle appelle ses amies et ses voisines, et dit: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue. De même, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.» (Luc 15:3-5; 8-10)

Nous disons donc et nous réitérons que le Président du Congo, le vrai, doit porter les deux Kivu à cœur et voir en la balkanisation du Congo un plan machiavélique à combattre à sang et à feu. De la même manière que cet homme qui a laissé derrière lui les «quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve» et de la même manière aussi cette femme qui avait dix drachmes et qui en a perde une, «n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve», de la même manière aussi le Président Congolais, le vrai, abandonnera sa ferme de Kingataki, son domaine feutré, son luxe et de surcroit, il abandonnera les autres provinces qui jouissent d'une paix relative pour aller en guerre contre les usurpateurs jusqu'au moment où la libération inconditionnelle la région de Kivu menacée de balkanisation sera totale.

Mais pour lui de tenir un langage aussi irresponsable et simpliste tel que « Toujours vous me parlez de Kivu et vous ne jurez que par Kivu. Est-ce que le Congo ne peut survivre sans Kivu» non seulement "confirme les accusations du visionnaire Ngbanda qui l'accuse d'un "étranger", mais le "disqualifie de ses fonctions de Président de la République" aux yeux des milliers des Congolais qui se sont présentés aux urnes le 28 novembre 2011 et de ceux qui ont voté par conscience le légitimant, le validant et légalisant comme un fils digne du pays capable de se présenter aux suffrages universels du Congo.

Pour avoir répondu en ces termes aussi accusateurs et simplistes aux parlementaires des deux Kivu, Kabila a simplement cessé d'être le Président du Congo. Il doit donc partir et peu importe comment.

RDC : KAGAME n'est pas dans la logique de la balkanisation du Kivu

30/07/2012 

                                                              Paul KAGAME

Kigali donne, en effet, l'impression qu'il ne saurait être en paix tant que toute la sous région des Grands Lacs n'est pas totalement sous ses bottes. S'il en a la volonté, il n'est pas certain qu'il en ait les moyens de nature à lui permettre d'arriver à ses fins.

Contrairement à ce que l'on croit, un peu trop vite et naïvement, Kigali n'est pas dans la logique de la balkanisation de la RDC. Il veut, au contraire, être le centre d'où la RDC doit être dirigée.

Il est dans une troublante démarche qui lui fait croire, à tort naturellement, que seul lui possède le personnel politique ayant l'intelligence et les qualités morales requises pour diriger avec bonheur tous les pays des Grands Lacs, et spécialement la RDC.

Il fait comme s'il était encore le maître du jeu insipide qui se joue sous nos yeux depuis plus d'une décennie. Et pourtant, les choses changent. Elles changent à une vitesse telle que Kigali, qui ne s'y attend pas risque de connaître des surprises désagréables.

A ce jour, je n'ai pas l'impression qu'il prend l'exacte mesure de ce qui l'attend au tournant. Déjà, il devrait sentir que le vent qui souffle en ce moment n'est pas propice à ses caprices hautement fantaisistes et injustifiés.

Kigali donne, en effet, l'impression qu'il ne saurait être en paix tant que toute la sous région des Grands Lacs n'est pas totalement sous ses bottes. S'il en a la volonté, il n'est pas certain qu'il en ait les moyens de nature à lui permettre d'arriver à ses fins.

Contrairement à ce que l'on croit, un peu trop vite et naïvement, Kigali n'est pas dans la logique de la balkanisation de la RDC. Il veut, au contraire, être le centre d'où la RDC doit être dirigée.

Il est dans une troublante démarche qui lui fait croire, à tort naturellement, que seul lui possède le personnel politique ayant l'intelligence et les qualités morales requises pour diriger avec bonheur tous les pays des Grands Lacs, et spécialement la RDC.

Kigali a visiblement du mépris pour les Congolais " incapables ", comme il le dit souvent, de gérer leur propre pays. Cela me fait penser à ce que disait jadis le président Nasser : " On peut s'entendre avec quelqu'un qui ne vous aime pas, mais difficilement avec celui qui vous méprise ".

En confondant systématiquement tribus et nationalités, Kigali s'enfonce dans une logique qui se retourne petit à petit contre lui-même.

Pour preuve, les uns après les autres, tous ceux qui passaient pour être ses inconditionnels supporters, s'éloignent ostensiblement de lui, en lui coupant au passage toutes les diverses formes d'aide dont ils ont bénéficiées.

Ce mouvement de désamour des bailleurs des fonds vis-à-vis de Kigali va se poursuivre et s'intensifier au point d'entraîner ceux qui hésitent encore à suivre l'exemple des autres.

De même, Kigali doit savoir que du côté de l'Union africaine, sa situation d'hyper-protégé va devenir précaire. La grande dame qui a succédé à Jean Ping a son idée sur ce qu'il se passe dans la sous région des Grands Lacs. Où selon toute probabilité, elle tentera de prendre ses distances face à la politique de son pays.

D'après des indications en ma possession, Pretoria lui-même s'apprête à opérer un virage inattendu vis-à-vis de Kigali. Dont il accueille beaucoup de cadres, d'ethnie tutsi essentiellement, scandalisés par la politique suicidaire que leur pays mène en RDC.

Ils sont de plus en plus nombreux à attirer l'attention de Pretoria sur le danger que représente pour l'avenir la politique de Kigali qui risque de leur créer des problèmes dans une RDC où eux-mêmes et leurs parents, n'ont jamais souffert de la moindre discrimination tribale ou autre.

Pendant que ses hommes liges s'enfoncent dans la forêt congolaise, Kigali ne voit pas la grosse corde qui se déploie autour de son cou. Si Kigali ne fait pas preuve d'humilité et de lucidité, ce sont les Rwandais eux-mêmes qui se chargeront de le ramener à la raison. Plus tôt qu'on ne saurait le croire.

Les signaux qu'il faut rapidement décoder intelligemment, démontrent que, contrairement aux apparences, Kigali tire ses dernières cartouches, le dos totalement vissé au mur.

Il reste que Kinshasa doit d'ores et déjà savoir comment mieux gérer toutes ces sympathies qui lui viennent de partout. Et comment mieux recadrer son discours par rapport aux réalités du moment.

Car, il lui est impérativement interdit de rater ce virage capital qui approche. Et qui va mettre Kigali totalement et définitivement K.O.

Mankenda Voka
© KongoTimes

Rwanda : les morts se font entendre

lundi 06 septembre 2010

Mis en cause par l'ONU pour des massacres commis au Congo, le régime rwandais voit son image se ternir davantage. Le passé finira-t-il par rattraper le président Kagame ?

Novembre 1996, des réfugiés Hutus sur la route de Bukavu. © Belga

La fin d'un régime intouchable ?

Depuis qu'un rapport provisoire de 560 pages du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a « fuité» dans la presse, le Rwanda est à nouveau montré du doigt.

Ce document, dont Le Vif/L'Express avait annoncé le caractère explosif (2/7/2010), fait l'inventaire de quelque 600 « incidents violents » au Congo entre 1993 et 2003, et pointe l'ensemble des belligérants qui s'y sont affrontés, soit huit armées et 21 factions rebelles.

Mais c'est le Rwanda qui reçoit en pleine figure l'accusation à peine voilée de « génocide », alors qu'il se pose en victime de l'unique génocide qu'il reconnaisse, celui des Tutsi en 1994. Ce sera toutefois à la justice de se prononcer définitivement, tient à préciser le rapport.

La plupart des violations recensées datent de la première guerre dans l'ex-Zaïre, de 1996 à 1998. C'est l'époque où l'armée de Paul Kagame, qui a pris le pouvoir au Rwanda après avoir mis en fuite les génocidaires, et la rébellion tutsi de l'Alliance des forces démocratiques de libération du Congo (AFDL), dont Laurent-Désiré Kabila était le porte-parole, décident de liquider les camps de réfugiés rwandais dans l'est du Congo.

But officiel : déloger les génocidaires et rapatrier les autres. Mais cela tournera au massacre à grande échelle. Les enquêteurs affirment que les « attaques systématiques et généralisées » perpétrées par les troupes rwandaises contre les réfugiés hutu « révèlent des éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de génocide ».

Les faits sont connus dans les grandes lignes depuis 1997. On parlait déjà l'époque d'attaques contre des camps de réfugiés, d'aide humanitaire bloquée ou utilisée comme appât, d'éliminations systématiques.

Les diplomaties européennes étaient au courant, mais trop contentes de voir Mobutu tomber de son socle, et gênées de n'avoir rien fait pour empêcher le génocide, elles se gardaient bien de dénoncer Kagame, le nouveau maître du Rwanda, d'autant qu'un million de Rwandais étaient entre-temps rentrés au pays.

En Belgique, une polémique éclate la même année lorsque le secrétaire d'Etat à la Coopération Reginald Moreels (CVP) affirme que les rebelles tutsi opèrent un véritable « contre-génocide », des propos jugés révisionnistes dans les milieux des rescapés.

A l'époque, l'ONU avait déjà voulu enquêter. A l'issue de tractations serrées, Laurent-Désiré Kabila (père de l'actuel président) avait fini par accepter une mission d'enquête menée par le rapporteur spécial Roberto Garreton, mais en en délimitant strictement le champ d'investigation.

Kabila était en fâcheuse posture : des massacres ont été commis à son insu, mais sa position lui imposait de couvrir ses officiers, rwandais pour la plupart. Cela n'empêchera pas la commissaire européenne Emma Bonino de traiter Kabila de « boucher », et d'avancer le chiffre de 200 000 Hutu volatilisés.

« Deux ou trois mois après, on en a retrouvé un grand nombre massacrés dans les forêts au sud de Kisangani », rapporte Marti Waals, de l'ONG Memisa.

D'incidents en obstructions, l'enquête n'aboutira jamais à des sanctions, d'autant que la deuxième guerre éclate le 2 août 1998. Débarrassé de ses protecteurs rwandais, Kabila a finalement lâché le morceau : « Ce n'est pas nous qui avons autorisé ces massacres, nous n'étions même pas informés, a-t-il déclaré au Soir en novembre 1998.

Les victimes se comptaient par milliers. Jamais nous n'aurions imaginé que ces gens puissent être si cruels, si sanguinaires, c'était révoltant. Nos compatriotes étaient bouleversés parce qu'on leur demandait même d'aider les militaires, de mettre les corps dans des sacs, de les jeter dans les charniers. Ils devaient promettre de ne pas révéler où on les avait enterrés. »

Aujourd'hui, on comprend mieux pourquoi le Rwanda a tout tenté pour éviter la publication du document, jusqu'à menacer de retirer ses 3 600 Casques bleus du Soudan. Kigali justifie sa présence passée au Congo par un « droit de poursuite », dicté par le fait que l'ONU a fait tous les mauvais choix en 1994.

Non seulement elle n'a pas réussi à empêcher le génocide au Rwanda, mais elle a laissé des camps de réfugiés se former à sa frontière. Ceux-ci étaient devenus de dangereux abcès à cause de la présence de génocidaires mélangés aux réfugiés.

Enfin, Kigali voit dans la parution du document un prétexte pour détourner les regards de la récente affaire des 170 femmes violées par des rebelles rwandais au Congo... alors que les troupes de l'ONU étaient à deux pas.

Face aux initiatives pour étouffer le rapport, la haut- commissaire Navanethem Pillay (une Sud-Africaine qui a également présidé le Tribunal pénal international sur le Rwanda) a sans doute été tentée de « sauver » son texte de la raison d'Etat en en livrant une version non expurgée.

A Kinshasa, certains se réjouissent de voir le Rwanda enfin épinglé, mais d'autres se seraient volontiers passés de cet inventaire macabre. La réconciliation est en marche entre les deux capitales, et le document pourrait avoir un effet déstabilisateur.

Il risque aussi de jeter une lumière crue sur les complicités nouées par Kabila père, tout comme sur les responsabilités de son fils Joseph, l'actuel président, tandis que se profilent les élections de 2011.

François Janne d'Othée
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Le vif.be

Concert Staff Benda Bilili à Carcassonne

JEUDI 2 AOUT 2012 à 22h15
 
Concert Staff Benda Bilili
 
Lieu:
Square André Chénier
Carcassonne

Le gouvernement rwandais propose la réintégration des officiers rebelles du M 23 au sein des Fardc



* Le gouvernement rwandais a publié une réplique de 28 pages au rapport de l’ONU sur son implication dans l’agression dont la Rdc est victime ; implication qu’il continue à nier *

Acculé sur le plan diplomatique, Paul Kagame propose dans ce document la réintégration des officiers de M 23 au sein des Fardc et la neutralisation des forces négatives qui opèrent au Congo *

Le document en question est truffé de mensonges en accusant un prétendu évêque congolais qui répondrait au nom de Elizee et qui aurait déclaré une guerre sainte contre les Tutsi ; un nom totalement inconnu parmi les évêques congolais *

Parmi les réactions à cette réplique, nous avons relevé celle de l’Américain John Campbell du Council on Foreign Relations qui qualifie le rapport de l’ONU de " complet et préoccupant " mais fustige la réplique rwandaise qui contient des " allégations absolument ridicules "

Comme on peut s’en rendre compte, l’étau se referme petit à petit sur Paul Kagame et son régime. La communauté internationale qui était son protecteur le lâche petit à petit. Après la publication du rapport des Nations Unies et de ses annexes, le gouvernement rwandais vient de donner la réplique à cette publication.

Cette réplique du gouvernement rwandais de 28 pages est un tissu de mensonges. Ce qu’il faut en retenir est que Kagame continue à nier son implication dans la guerre en aidant le mouvement rebelle.

En conclusion, le gouvernement rwandais propose la réintégration des officiers rebelles du M 23 au sein des Fardc. C’est une manœuvre bien ficelée de Kagame qui n’est pas à son premier essai.

Dans sa petite tête, ces officiers-là seront de la cinquième colonne et vont finalement faire l’espionnage pour une nouvelle fois mettre les Kivu sous tension. Le peuple congolais n’est plus dupe.

Le schéma rwandais est bien connu. En plus, il s’attend à ce que le gouvernement congolais neutralisation des forces négatives qui opèrent au Congo. Il fait allusion aux Fdlr en dépit du fait qu’une partie de ces forces ont été rapatriées avec le concours de la Monusco mais que le Rwanda fait revenir en Rdc en les intégrant de force dans les rangs de la rébellion de M 23.

La famille Batshikamire est congolaise et non rwandaise

Les esprits honnêtes qui ont lu cette réplique relèvent qu’elle n’est qu’un tissu de mensonges. Ainsi par exemple au point 17, le gouvernement relève que l’évêque du nom de Elizee aurait déclaré une guerre sainte contre les Tutsi en demandant aux Congolais de tuer les Tustsi d’où qu’ils se trouvent à travers le monde.

Un autre mensonge contenu dans ce fameux document concerne les accusations du gouvernement rwandais selon lesquelles les Congolais auraient brûlé vifs, le 24 juillet dernier à Goma, six enfants d’une famille rwandaise du nom de Batshikamire qui sont tous morts carbonisés.

Pour le porte-parole du gouvernement que nous avons joint au téléphone, en Rdc, nous n’avons pas un évêque du nom de Elizee. C’est une invention purement rwandaise pour justifier l’injustifiable.

Quant au drame qui est survenu à la famille Batshikamire, il rectifie en affirmant que l’incendie qui a tué ces enfants était accidentel dû à l’imprudence des enfants. En plus, dément-il, cette famille est congolaise. Ils sont de la tribu des Bahavu, originaires de l’île d’Idjwi.

Il persiste et signe que les Bahavu ne sont pas des Rwandais mais bien des Congolais. Dès lors, en quoi cela regarde-t-il les Rwandais ?, s’interroge le ministre Lambert Mende Omalanga. La littérature de la réplique du gouvernement rwandais transpire à mille lieux de la haine ethnique et de la xénophobie.

John Campbell : « Les allégations rwandaises sont absolument ridicules »

Cette réplique du gouvernement rwandais a suscité beaucoup de réactions défavorables. Nous citerons l’une d’elles, celle de John Campbell, un officiel américain du Council on Foreign Relations.

Ce dernier a affirmé que les derniers développements de la situation sécuritaire à l’Est de la Rdc ont détérioré les rapports harmonieux depuis 15 ans entre Kigali et Washington.

Pour lui, le rapport des Nations Unies est « complet et préoccupant » car il apporte des preuves palpables et tangibles de l’implication du Rwanda dans l’agression dont la Rdc est victime.

Par contre, il fustige la réplique rwandaise qui contient des allégations « absolument ridicules »

Evaluer les accords n’est pas synonyme de négociations

Lors du sommet de l’Union africaine à Addis-Abéba, il a été décidé la mise en place d’une force internationale neutre tout le long de la frontière entre la Rdc et le Rwanda en vue de mettre hors d’état de nuire le M 23. A cette même occasion, la République démocratique du Congo a demandé que soient évalués les accords du 23 mars.

Ceci pour démontrer que lesdits accords ont été bel et bien appliqués. Il y a lieu de noter qu’une radio périphérique a dit que le gouvernement congolais aurait fait le premier pas pour négocier avec le M 23.

Ce que le porte-parole a catégoriquement démenti car, dit-il, évaluer les accords n’est pas synonyme de négociations. La République démocratique du Congo a été à Addis Abéba avec ses pairs de la Conférence Internationale pour la Région des grands Lacs (CIRGL).

La décision a été prise dans le cadre de ce grand ensemble sous-régional. Affirmer que la Rdc a fait le premier pas pour des négociations avec le M 23, comme l’a fait croire cette média, est une idiotie et une infamie, a conclu le porte-parole du gouvernement congolais.

Mais Kagame et ses collaborateurs assoiffés de sang doivent savoir que quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finira par poindre.

Après les Usa, les Pays-Bas et l’Angleterre, l’Allemagne vient de sanctionner le Rwanda

On se rappellera qu’il y a quelques jours, les Etats-Unis d’Amérique convaincus que le gouvernement rwandais était impliqué dans l’aide apportée au M 23, mouvement rebelle, venaient de geler son aide militaire au Rwanda.

Quelques jours plus tard, les Pays-Bas lui emboîtaient le pas en décidant de geler l’enveloppe de 5 millions de dollars destinée à épauler le fonctionnement de l’appareil judiciaire du Rwanda.

La série noire en défaveur du Rwanda ne s’arrête pas là. Car, dans son édition de vendredi 27 septembre dernier, le journal anglais « The Financial times » annonçait que l’Agence britannique au Développement », DFID en sigle anglais a annulé le remboursement budgétaire au Rwanda pour le mois de juillet 2012.

Tout cela au motif que le gouvernement rwandais, preuves à l’appui, est coupable d’apporter une aide massive tant en équipement qu’en homme le mouvement rebelle M 23 qui sème la désolation et la mort au sein de la population meurtrie de l’Est de la République Démocratique du Congo. Et l’Allemagne a fait de même.

Signalons que les 60 % des ressources budgétaires du Rwanda sont constituées des dons des pays occidentaux. Si tous ces pays qui sont ses protecteurs patentés le boudent pour ses initiatives meurtrières, il y a lieu de croire que dans un avenir proche, les autorités rwandaises finiront par craquer. En fait, elles sont en train de récolter ce qu’elles ont semé durant plusieurs décennies.

La communauté internationale est finalement convaincue qu’elle était piégée par le Rwanda dont la principale préoccupation est de provoquer la guerre en République Démocratique du Congo dans l’objectif de profiter au maximum de l’exploitation illicite des ressources minières de ce pays.

A telle enseigne que ce pays de mille collines est devenu du jour au lendemain grand exportateur du coltan, de la cassitérite, de l’étain, … alors que son sol et son sous-sol sont pauvres. C’est ce qui a enrichi Kagame et tous ses proches collaborateurs.

Malheureusement pour la Rdc, cette guerre fait des milliers de morts parmi sa population alors qu’au Rwanda, c’est le calme plat et sa population est en sécurité. C’est ce que les pays occidentaux partenaires du Rwanda ont finalement compris.

Les populations congolaises de l’Est du pays sont constamment traumatisées tant dans leur chair que dans leur âme. En tout cas, le Rwanda n’est plus le bon élève d’antan que la communauté internationale a toujours apprécié.

Une diplomatie agissante et efficace

Les actions punitives des pays occidentaux envers le Rwanda est la résultante d’une diplomatie congolaise particulièrement agissante, efficiente et efficace sous la houlette du président Joseph Kabila Kabange.

C’est dans cet ordre d’idées que le ministre des Affaires Etrangères, Coopération internationale et Francophonie, M. Raymond Tshibanda N’Tunga Mulongo est tout le temps entre deux avions pour refaire l’image ternie de la Rdc dans les quatre coins du monde.

L’Avenir

Solution de la tragédie congolaise : Chasser «Joseph KABILA»

29/07/2012


Joseph Kabila et sa soeur "jumelle" Janet

L’ennemi numéro un des Congolais, c’est Joseph Kabila ; la tragédie au Congo d’aujourd’hui, c’est Joseph Kabila ; il en est la cause, il en est le gage et le garant, et il incarne le mal et le venin qui empoisonnent toute notre existence.

La solution ou le début d’une vraie solution, c’est la destitution de Joseph Kabila et celle-ci entraînera la mise en ordre de toutes les institutions, infiltrées par des pays étrangers. La solution de la tragédie congolaise, c’est de chasser immédiatement Joseph Kabila. Chasser Kabila, oui !

C’est la solution pour sortir la République Démocratique du Congo de sa tragédie qui n’a que trop duré !

Depuis son accession à l’indépendance, la République Démocratique du Congo a connu des guerres, des sinistres et des assassinats. Mais jamais l’ampleur de ces tragédies n’avait atteint ce que le Congo connaît aujourd’hui.

Le premier des artisans de cette folie meurtrière n’est autre que Joseph Kabila Kanambe.

1. La tragédie congolaise : scandale et folie du monde

Comprenons-nous bien sur le thème que nous abordons ici, en parlant de la République Démocratique du Congo, qui n’en finit pas de gémir, de souffrir, de se lamenter, de s’éteindre sans vraiment mourir, en tant que peuple et nation. Et cependant, le bât blesse quelque part !

S’agit-il d’un « poème dramatique, dont le sujet est le plus souvent emprunté à la légende ou à l’histoire, mettant en scène des personnages illustres, et représentant une action destinée à provoquer la terreur ou la pitié, par le spectacle des passions humaines et des catastrophes qui en sont les conséquences ? ». Pas tout à fait.

En effet, dans le cas de la République Démocratique du Congo, il s’agit bien d’une situation dramatique, vécue par tout un peuple depuis bientôt une dizaine d’années !

Voilà pourquoi, au sens figuré, on dira que la tragédie est un événement funeste, une sanglante tragédie !

Nous y sommes, pour ainsi dire, affrontés, comme à la fin du monde.

La tragédie congolaise, c’est toute la situation terrible et sanglante que connaît et vit le peuple congolais depuis l’arrivée de l’A.F.D.L. Aujourd’hui plus qu’hier, la tragédie congolaise est une crise de plus en plus aiguë, dont l’ampleur dépasse l’entendement !

Le peuple congolais de l’ère d’une libération de la dictature de Mobutu, est devenu méconnaissable en ces années qui sont les nôtres : il apparaît fatigué, épuisé, sans joie, sans entrain, défaitiste, découragé, affamé, sans travail, presque sans identité digne d’elle, écrasé dans ses droits fondamentaux en tant qu’êtres humains !

Il y a donc un grave problème dont les médias ne parlent que par intermittence, et selon certains intérêts particuliers ou divers dans le monde.

Comment laisser perdurer pareil scandale et pareille folie meurtrière ?

2. Constat amer et faits accablants de cette tragédie

Son drame puise ses racines dans la fameuse libération des 30 années de dictature de Mobutu.

Comment se manifeste cette guerre de libération en vue d’accéder, en tant que peuple, à la liberté et à l’autodétermination véritable ? S’il y a lutte de libération, une guerre ou un combat politique d’un peuple, c’est qu’il y a des ennemis à combattre.

La liquidation physique des personnalités et des leaders politiques, des officiers et militaires des Forces Armées Zaïroises (FAZ) fut un fait marquant, et l’une des tragédies les plus ignobles de notre temps.

Bien d’autres chefs de file des droits de l’homme, tel Floribert Chebeya, montrent bien que la République Démocratique du Congo n’est pas encore au bout de ses peines.

Son champ véritable de confrontation se trouve dans les institutions, qui sont à mettre en place, à consolider et à épanouir, afin qu’elles soient à même de remplir leur mission sacrée : faire du Congo un pays où il fait bon vivre, où les habitants sont fiers et libres de leurs choix et de leur destin.

Malheureusement dans toute cette histoire vieille à peine de quelques cinquante ans d’indépendance, on voit bien que la démocratie est encore balbutiante, incapable de définir une loi constitutionnelle qui soit respectée par tous, et qui réponde aux attentes de tous !

L’Etat congolais peine à exister, pour donner un destin à son peuple. La tragédie nationale de la R.D.C., c’est qu’on veut bien l’appeler « démocratique », sans démocratie réelle, la voir exister, mais de façon nominale, et non pas réellement !

Ce qui a, comme grave conséquence, la désorganisation totale du tissu étatique, de toute la fonction publique en désarroi, de tous les organes de l’Etat, dans un disfonctionnement éloquent.

On est en droit de parler ici de tragédie véritable quand demeurent impayés ou payés maigrement ou d’une manière irrégulière, les fonctionnaires de l’Etat, l’éducation nationale, la santé publique, l’administration du territoire, les agents du ministère de la justice, et ceux de la presse étatique, etc. !

Les régimes politiques successifs du Congo depuis d’indépendance, ont chacun connu leurs limites. L’avènement de Laurent-Désiré Kabila a malheureusement ouvert toutes les portes de la maison, et ainsi tous les courants d’air se sont introduits, grippant toutes les machines qui faisaient fonctionner l’Etat congolais.

En chassant Mobutu du pouvoir, il a jeté le Congo dans les mains des pires ennemis des Congolais. Maintenant, il n’est un secret pour personne que Joseph Kabila est devenu le gage et le garant de la tragédie congolaise.

Ses mains sont tachées de sang, il est l’homme de la tragédie congolaise actuelle qui a doublé d’intensité suite à son implication personnelle dans l’action de déstabilisation du tissu national d’un Etat souverain.

Le sang n’a pas cessé de couler au long de l’histoire de notre jeune république. Et le sang est même devenu, pour le cas de l’est du Congo, une banalisation : c’est une culture de sang, qui n’a plus aucun respect de la vie des humains, et particulièrement de celle des femmes et des enfants. Trop c’est trop !

En effet, l’est de la RDC, avec ses deux provinces martyres, fortement convoitées par l’étranger et les voisins, demeure un point chaud de la tragédie congolaise. Tout le drame y est concentré, à cause des atouts que représente tout le Kivu.

Pour pousser cette tragédie à son paroxysme, on fait souffler le chaud et le froid, avec l’intention de liquider le peuple congolais. Voilà pourquoi les maisons de nos villages sont régulièrement la cible des envahisseurs rwandais qui viennent s’y installer, et y construire très vite des maisons de haut de gamme !

Tous les traitements que l’ennemi inflige à une population innocente, sont là pour décrire tous les contours de cette tragédie congolaise dont Joseph Kabila a construit le supplice.

Et dire que Joseph Kabila, a été, en 2006, élu président, sur la promesse d’une paix dans l’est, alors que le peuple n’a vu venir que la guerre avec encore plus d’atrocités !

Rira bien qui rira le dernier. Il faudra bien qu’on sorte de cette spirale de guerre satanique, imposée au peuple congolais, en prenant comme otage nos frères et frères de l’est !

Nous ne voulons plus de cette tragédie supplémentaire dans l’est, qui conduira le Congo à la balkanisation. Or, pour celle-ci, tout le peuple congolais, comme un seul homme, dit : NON !
L’unité de la R.D.C. ne sera jamais négociable !

La Monusco est au Congo depuis belle lurette. Mais la RDC n’est toujours pas capable de s’assumer comme Etat. Les armées étrangères viennent continuellement troubler la paix au Congo.

Maintenant, devant le bruit des bottes persistantes qui endeuillent à nouveau tout l’est (le Kivu), nos frères africains, réunis dans le cadre de l’Union Africaine, sont portés à tomber dans le même piège, d’envoyer des troupes combattantes sur le front de l’est du Congo.

Et pourtant, telle n’est certainement pas la solution que la République Démocratique du Congo attend, pour redorer son blason en tant qu’Etat souverain, libre et indépendant, et pouvant jouir de ses ressources et de ses richesses, en paix avec tous.

Le rôle obscur que joue Joseph Kabila, président de la République, dans cette tragédie, est immense. Il s’est fait l’ennemi numéro un du Congo. N’avons-nous pas dit, lors des dernières élections présidentielles, qu’un « mandat de plus pour Joseph Kabila, c’est un mandat de trop ! ».

Nous y sommes. Il est au sommet de l’Etat et il dirige par défi en utilisant les armes qui tuent les Congolais pour être au contraire l’agent moteur des intérêts sordides pour des étrangers (Kigali, Kampala, etc.)

Joseph Kabila, commandant suprême des FARDC ? En réalité, il est le traitre suprême et majeur de l’armée du peuple congolais. D’ailleurs, celle-ci n’est que l’ombre d’elle-même, car pour affaiblir la République, on a commencé par détruire cette grande armée, qui fut redoutable dans le continent.

Aujourd’hui, on a quelques bons soldats, souvent commandés par des officiers d’armées étrangères.

Après ce constat amer, et les faits accablants et tragiques pour notre peuple, il est grand temps de mobiliser toutes les forces vives, intellectuelles, morales et militaires pour la défense de la nation en péril et la protection de l’Etat congolais en décomposition.

A cet Etat, il faut restituer sa force vitale, qui est dans une saine et authentique démocratie. Il faut lui rendre son armée comme son poumon, sa force de dissuasion pouvant garantir l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Etat. Il faut lui rendre sa vraie justice et le sens de l’équité nationale.

Il faut remettre ses fils et filles au travail, car les richesses sont à acquérir au prix du travail de tous les citoyens, afin qu’elles deviennent efficaces.

3. Conclusion : La cause et le garant de la tragédie congolaise actuelle

Pour conclure, l’ennemi numéro un, c’est Joseph Kabila ; la tragédie au Congo d’aujourd’hui, c’est Joseph Kabila ; il en est la cause, il en est le gage et le garant, et il incarne le mal et le venin qui empoisonnent toute notre existence.

La solution ou le début d’une vraie solution, c’est la destitution de Joseph Kabila et celle-ci entraînera la mise en ordre de toutes les institutions, infiltrées par des pays étrangers (l’armée, les services de sécurité, la police, les institutions bancaires, les douanes, les administrations provinciales, et notamment à l’est, le gouvernement, le parlement national, les représentants diplomatiques, etc.).

Joseph Kabila est-il garant de la nation congolaise ? Malheureusement non.

Joseph Kabila est-il le garant de la tragédie congolaise ? De toute évidence, oui.

Car tous les événements malencontreux de celle-ci, tels qu’évoqués plus haut, interpellent aujourd’hui, en tout premier lieu, et d’une façon particularisée, l’homme dit silencieux, alors qu’il ne l’est pas ! Il a des heures de paroles et il sait dans quel milieu il doit parler pour être pris en compte.

A cause de tout cela, Joseph Kabila doit faire profil bas ! Au lieu d’être Congolais et président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila a préféré garder son petit accoutrement de caporal, garde corps de Kagame ! Dès lors, on sait qui est son maître et où sont ses intérêts !

Mais le peuple congolais n’oubliera jamais le camouflet qui lui a été infligé dans son histoire de jeune nation, promue à un avenir de prospérité et de puissance émergente !

Pour toutes ces raisons et ces griefs, la solution de la tragédie congolaise, c’est de chasser immédiatement Joseph Kabila. Chasser Kabila, oui !

C’est la solution pour sortir la République Démocratique du Congo de sa tragédie qui n’a que trop duré !

Voilà, peuple congolais, ce qu’il fallait vous dire ! Mais c’est à vous de jouer et d’agir promptement.

Bamba-di-Lelo
Docteur en Sciences politiques de l’UCL
Analyste des questions politique du Congo